Avec L'île à hélice (1895), Jules Verne a réalisé la plus étonnante des architectures fantastiques combinée avec une anticipation des moyens de locomotion. Mais ici, le merveilleux scientifique cesse d'être une fin en soi pour servir d'alibi à la critique sociale. Grâce à la ville utopique où il les concentre, l'auteur se livre à la satire des milliardaires anglo-saxons, à la dénonciation de l'argent, de la suffisance et de l'inculture qui caractérise ses possédants. Et chacune des escales dans les mers chaudes et paradisiaques ajoute un chapitre à un mordant pamphlet anticolonialiste.
1 - Francis LACASSIN, Les Milliardaires ridicules, pages 318 à 320, postface
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere : - in She (PAUVERT, 1965) sous le titre Postface - in Famille-Sans-Nom (UGE (Union Générale d'Éditions) - 10/18, 1978) sous le titre Jules Verne précurseur du "Vive le Quebec libre"