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Entretien avec Jean-Daniel Brèque

André-François RUAUD

Yellow Submarine no 114, avril 1995

     Jean-Daniel Brèque publie ce mois-ci son premier recueil, Malenfances, chez le petit éditeur Destination Crépuscule. Yellow Submarine se devait de célébrer cette parution d'un de ses auteurs favoris, nous le faisons donc, avec d'une part avec un entretien (dont on trouvera l'autre partie en fin du recueil), d'autre part avec une novella inédite.

     AFR : Comment t'es-tu intéressé à la littérature d'horreur ? Dans le temps, tu étais plutôt un grand lecteur de SF, non ?

     JDB : En effet, ce n'est pas une passion d'enfance. Je ne me souviens pas avoir été terrifié par un monstre dans mon placard. J'ai commencé, comme tout le monde, par Bob Morane, puis je suis arrivé tout naturellement à la SF, mais un des premiers livres que j'aie lu dans ce domaine était Les 20 Meilleurs récits de science-fiction chez Marabout, qui contenait pas mal de textes terrifiants. C'est vers le milieu des années 70 que j'ai découvert l'horreur. A cette époque, déçu de voir que les éditeurs français négligeaient certains de mes auteurs préférés (Poul Anderson, entre autres), je me suis mis à lire en anglais, et j'ai découvert sur les rayons des bouquins d'un nommé Stephen King. Quand j'ai fini de lire Night Shift (en français Danse macabre), je me suis posé deux questions : existe-t-il d'autres livres de ce type ? existe-t-il d'autres auteurs de ce genre ? Ensuite, plus question de faire demi-tour.

     AFR : Quel âge avais-tu à cette époque ?

     JDB : Environ vingt ans, puisque je suis né en 1954.

     AFR : Tu habitais Bordeaux, n'est-ce pas ?

     JDB : Oui, c'est au même moment que j'ai découvert l'horreur et Patrick Marcel.

     AFR : On coupera au montage... Comment as-tu rencontré Patrick ?

     JDB : Au lycée Montaigne, dans la cour. J'ai vu un gars qui avait des comic-books sur lui, et comme je m'intéressais aussi à ça, on a vite lié connaissance. C'est d'ailleurs Patrick qui, par la suite, m'a fait découvrir Peter Straub, autre géant de l'horreur moderne.

     AFR : Vous étiez tous les deux fans de SF en plus d'être fans de comics ?

     JDB : Si je me souviens bien, je lisais beaucoup plus de SF que lui à cette époque. Il était plus branché sur la fantasy...

     AFR : Que lisais-tu comme SF ?

     JDB : A peu près tout ce qui me tombait sous la main, avec une nette prédilection pour Poul Anderson, Michael Bishop, plus les nouveaux auteurs de l'époque : Varley, Haldeman, Spider Robinson, etc.

     AFR : Mais Bishop n'était pas traduit en français ? Tu lisais déjà en anglais ?

     JDB : Oui. Les comics m'avaient donné des bases, puis je suis passé aux novelisations de Star Trek par James Blish (on est prié de ne pas ricaner), puis à des livres plus difficiles.

     AFR : Oui, en effet, Patrick m'a dit que tu étais fan de Star Trek...

     JDB : J'ai lu des livres de Star Trek, nuance... D'ailleurs, le feuilleton n'était pas diffusé à la télé française, et je suis vite passé à autre chose. Quand j'ai eu l'occasion de voir un Star Trek, j'ai trouvé que ça avait pas mal vieilli. Et en plus, ils auraient pu embaucher des acteurs... Aujourd'hui, il m'arrive encore de lire dans ce registre, mais seulement si l'auteur m'intéresse par ailleurs.

     AFR : Et quand tu as découvert Stephen King, il n'était pas déjà traduit en français ?

     JDB : Sans doute que si, mais si je m'étais mis à lire en anglais, c'était aussi pour des raisons budgétaires. Un livre de poche anglais ou américain, même à des prix majorés par les libraires français, était moins cher qu'un « Ailleurs & Demain » ou un « Présence du futur ». Je me trompe peut-être, mais Stephen King n'a pas été repris en poche tout de suite.

     AFR : A part échanger des comics, vous faisiez quoi au lycée Montaigne, Patrick et toi ?

     JDB : Eh bien, on échangeait des bouquins.

     AFR : Ce que je voulais savoir, c'est si vous étiez en section littéraire ou scientifique.

     JDB : Quand on s'est rencontrés, je crois bien que j'étais en Math Spé et lui en Bio Math Spé (la même chose, avec moins de math et plus de Sciences Nat').

     AFR : Mais vous faisiez aussi de la bande dessinée ensemble ?

     JDB : Patrick avait créé « Baragrine », qui paraissait à cette époque dans le fanzine anglais Fantasy Unlimited (qui est devenu par la suite Comics Unlimited). Comme il avait des difficultés avec son encrage, je l'ai assisté quelque temps, notamment pour deux petites histoires parues dans un comic-book consacré à ses héros. Ensuite, notamment quand « Baragrine » a été publié en France, il était assez sûr de lui pour se passer de moi.

     AFR : Vous avez tout de même publié ensemble Le Cinquième Coin du monde chez Francis Valéry.

     JDB : En toute honnêteté, je pense que le résultat final aurait été supérieur si Patrick avait tout fait. C'est d'ailleurs lui qui a assuré la mise en trames.

     AFR : Pourquoi as-tu cessé de dessiner ?

     JDB : Le dessin me demandait trop de travail, pour des résultats pas toujours probants. Et puis, la France est la terre d'élection de la BD — du moins avais-je cette impression — et les dessins des vedettes me décourageaient.

     AFR : Quelles études as-tu faites ?

     JDB : Après Math Spé, j'ai préféré m'orienter vers la fac plutôt que vers une école d'ingénieurs, avec pour but l'enseignement des maths. Malheureusement, quand j'ai achevé mon Service national (deux ans au Maroc dans le cadre de la coopération), le nombre de places au CAPES avait été drastiquement réduit, et je me suis retrouvé au chômage pendant un an. Puis j'ai passé divers concours administratifs et je suis devenu contrôleur du Cadastre.

     AFR : C'est ainsi que tu as été exilé dans le grand nord...

     JDB : C'est moi qui avais demandé un poste dans cette région, afin d'aller plus facilement en Angleterre. J'ai vécu cinq ans à Dunkerque, et j'allais à Londres tous les trois mois. Epoque bénie !... sauf pour mon portefeuille.

     AFR : Passons aux choses sérieuses, si j'ose dire. C'est à peu près à ce moment-là que tu as débuté dans la traduction...

     JDB : En fait, je crois que j'ai fait ma première traduction avant de m'installer à Dunkerque. J'avais fait la connaissance de Richard D. Nolane lors de la convention de Bordeaux, en 1981, et il m'avait proposé de collaborer à son fanzine Crépuscule, ainsi qu'à divers autres projets. J'ai traduit pour lui des nouvelles de Ramsey Campbell, Alan Ryan, Frank Belknap Long et Robert W. Chambers. Quelques années plus tard, quand il s'est retrouvé à la tête de deux collections aux Editions Garancière, il m'a donné l'occasion de passer professionnel. Dommage que sa collection d'horreur n'ait jamais vu le jour, il avait bien dix ans d'avance sur ceux qui l'ont suivi. Parallèlement, j'avais fait la connaissance de Joëlle Wintrebert, qui m'a fait traduire une nouvelle de James Tiptree, Jr. pour Univers, un auteur dont j'ai aussi traduit deux textes pour le Livre d'or composé par Pierre K. Rey.

     AFR : Nolane t'a mis le pied à l'étrier, mais à l'époque tu avais encore ton emploi au Cadastre. Comment as-tu sauté le pas ?

     JDB : Par étapes. J'ai commencé par traduire les soirs et les week-ends, puis j'ai demandé mon temps partiel pour pouvoir consacrer la journée du vendredi à cette activité. En 1987, j'ai fait la connaissance d'une jeune femme qui devait s'établir à Paris, et je l'ai suivie, renonçant au Cadastre pour la traduction. C'est à peu près à ce moment-là que Nolane s'est vu signifier l'arrêt de ses collections, et j'ai un peu regretté ma décision : une source de revenus en moins ! Heureusement, j'ai pu trouver du boulot ailleurs : Albin Michel venait de me contacter pour traduire Clive Barker.

     AFR : Tu avais néanmoins été prudent, tu avais pris une année sabbatique ?

     JDB : Ou plus exactement une mise en disponibilité, qui ne pouvait pas dépasser les six ans. J'ai officiellement démissionné en 1993.

     AFR : Comment entre-t-on dans une maison comme Albin Michel en tant que traducteur ?

     JDB : Encore une fois, c'est Joëlle Wintrebert que je dois remercier. A l'époque, c'est-à-dire en 1986, Albin Michel avait décidé de publier de l'horreur moderne (Koontz, Barker, James Herbert, Anne Rice) et ils cherchaient un lecteur capable de les conseiller. Joëlle leur a parlé de moi, et ils m'ont également proposé de traduire Le Jeu de la damnation, dont ils avaient déjà acheté les droits. Je suis encore aujourd'hui lecteur d'édition chez Albin Michel.

     AFR : Lecteur d'édition ? En quoi ça consiste ?

     JDB : L'éditeur reçoit des livres des agents littéraires, et il demande à certaines personnes de les lire et d'en faire une critique, afin de voir si ces livres peuvent faire l'objet d'une publication. C'est tout. Ça me permet entre autres délices de lire les nouveaux bouquins de Stephen King avant tout le monde...

     AFR : Ce qui explique que tu chroniques parfois dans Manticora des livres qui ne sont pas encore parus aux Etats-Unis...

     JDB : Exactement. Il arrive que l'éditeur français reçoive l'ouvrage alors qu'il est encore à l'état de manuscrit. J'ai d'ailleurs conservé le manuscrit de Prime Evil (en France : 13 Histoires diaboliques) et quand je l'ai fait dédicacer à M. John Harrison, ça lui a fait un choc : « La dernière fois que j'ai vu ça, c'était sur mon bureau ! Où l'avez-vous trouvé ? »

     AFR : S'il existe des lecteurs d'édition, quel est alors le travail d'un directeur de collection ? Qui prend les décisions chez Albin Michel ?

     JDB : Chez Albin Michel, c'est Nina Salter qui dirige le Service Etranger, et elle prend toutes les décisions pour les livres non-français. Evidemment, une seule personne ne peut pas lire tous les livres qui arrivent chez un éditeur ! Il y en a parfois des piles... même si l'on ne prend qu'un seul genre (SF, horreur, polar) en considération. Les lecteurs d'édition font le premier tri, ils éliminent les déchets (et il y en a !). Quand deux ou trois lecteurs s'accordent pour trouver un livre intéressant, le directeur de collection le lit et prend alors sa décision.

     AFR : Y a-t-il une différence de responsabilité entre une personne comme Nina Salter et, par exemple, quelqu'un ayant le titre de directeur de collection comme Jacques Chambon ?

     JDB : Au moins une différence évidente : Chambon ne s'occupe que de la SF, du fantastique et du polar — même, j'imagine, s'il fait un travail d'« editor » avec des auteurs comme Brussolo lorsqu'ils sont publiés dans d'autres collections que les siennes. En fait, je ne sais pas grand-chose des organigrammes des divers éditeurs pour lesquels je travaille. Je ne suis pas employé par Albin Michel, ni par Denoël, ni par un autre éditeur.

     AFR : Qu'entends-tu par « editor » ?

     JDB : La meilleure traduction serait « directeur littéraire ». C'est la personne qui a pour rôle de choisir les titres d'une collection, de guider si nécessaire l'écrivain ou le traducteur dans son travail.

     AFR : Quel est ton statut professionnel ? On peut te comparer à un journaliste free lance, à un écrivain ?

     JDB : Le traducteur est considéré comme un écrivain par la loi française. C'est-à-dire comme un travailleur indépendant, qui est rémunéré en droits d'auteur.

     AFR : Tu ne touches donc pas un forfait ? Tu es rémunéré à chaque réimpression de l'ouvrage que tu as traduit, comme un auteur ?

     JDB : Je suis payé en deux temps. Premièrement, je touche un à-valoir qui dépend essentiellement de la longueur de l'ouvrage. Ensuite, si cet à-valoir est remboursé — cas d'un livre qui s'est bien vendu — , je touche un pourcentage (minime) sur les ventes. Les seuls livres qui m'ont — pour l'instant — permis de toucher des sommes supplémentaires sont les premiers Barker (j'étais très mal payé à mes débuts), La Maison interdite de Dean Koontz et 13 Histoires diaboliques, l'anthologie de Douglas Winter. J'ai de grands espoirs pour L'Echiquier du mal...

     AFR : Parlons gros sous. Combien es-tu payé ?

     JDB : Cela dépend de l'éditeur. De 80 à 100 Francs le feuillet de 1500 signes. Je m'efforce de produire 10 feuillets par jour ouvrable, ce qui, à ce qu'on m'a dit, est une moyenne si l'on veut survivre dans ce métier. Disons que je gagne en moyenne de 13.000 à 15.000 Francs par mois. Mais mon cas n'est peut-être pas typique.

     AFR : Comment travailles-tu ?

     JDB : Un éditeur me propose de traduire un bouquin. En général, je réponds oui — d'autant plus que j'ai souvent eu la chance de choisir mes traductions. Un contrat est signé, qui précise entre autres détails la date de remise du manuscrit. Je me mets au travail, c'est-à-dire que j'installe le bouquin anglais à côté de mon Mac et que je le traduis en français. Bien entendu, j'ai besoin d'ouvrages de référence pour m'aider. Plusieurs dictionnaires anglais-français (dont certains archaïques ou spécialisés, ça aide), un dictionnaire tout anglais (Oxford), un dictionnaire français (le Robert en 9 volumes), une encyclopédie visuelle (le What's What), un dictionnaire de l'orthographe (Jouette, que je recommande sans réserves bien qu'il persiste à écrire gyrophare avec un i), plus divers autres bouquins, que j'achète parfois à mesure des besoins.

     AFR : Le Guide du routard des Etats-Unis que je vois sur ton bureau, c'est aussi un outil de travail ?

     JDB : Bien sûr ! Quand les personnages se baladent dans les rues de New York, il faut pouvoir les suivre. J'ai aussi un atlas routier des USA en deux volumes, et même un atlas fort complet de la Californie, que j'avais acheté là-bas en 1991. Détail : pour décrire un trajet, un écrivain américain aura tendance à dire : « Il prit la direction de l'ouest. » En français, il vaut mieux écrire : « Il tourna à gauche (ou à droite). » On a besoin d'un plan pour s'y retrouver.

     AFR : Tu rends ta traduction sous quelle forme ? Un manuscrit ? Une disquette ?

     JDB : Le manuscrit — c'est-à-dire la sortie d'imprimante — est obligatoire, et parfois en deux exemplaires, même si cette dernière contrainte tend à disparaître. Certains éditeurs peuvent également utiliser une disquette, c'est le cas de Denoël.

     AFR : Quel est le degré d'intervention de l'« editor » sur ta traduction ?

     JDB : Très variable. Il m'est parfois arrivé de découvrir des retouches en lisant les épreuves avant impression, mais j'ai également travaillé en très étroite collaboration avec Jacques Chambon sur L'Echiquier du mal et sur Les Larmes d'Icare de Dan Simmons. Avant d'être un « editor », Chambon est un traducteur chevronné, et j'ai beaucoup appris en travaillant avec lui — et je ne dis pas ça pour fayoter.

     AFR : Qui décide du titre ?

     JDB : Encore une fois, c'est très variable. L'éditeur demande toujours au traducteur de faire des propositions, mais celles-ci ne sont pas toujours prises en compte. Malheureusement, il arrive parfois que le titre soit choisi par une personne n'ayant pas lu le livre et n'ayant qu'une vague idée de son contenu. Un de mes plus grands regrets est La Vie des ténèbres, traduction très littérale de Nightlife, le roman de Brian Hodge que j'ai traduit pour J'ai Lu. Mais tout n'est pas perdu : mon amie Wildy Petoud s'est liée d'amitié avec Brian Hodge et lui a raconté l'histoire, et tous deux ont décidé d'écrire en collaboration une nouvelle qui s'intitulera « Demons and Dopsters », traduction du titre que j'avais choisi, à savoir Démons et Camés. D'un autre côté, on peut avoir des satisfactions. Pour Phases of Gravity, j'avais proposé à Chambon La Tristesse d'Icare, et il m'a fait remarquer que Les Larmes d'Icare serait un meilleur titre. Quand Dan Simmons est venu à Paris au printemps dernier, il nous a dit qu'il regrettait de ne pas l'avoir trouvé tout seul.

     AFR : Quand t'es-tu mis à écrire toi-même des fictions ?

     JDB : Sérieusement — c'est-à-dire avec l'idée de finir ce que je commençais et de chercher à le faire publier — , quand il a existé des marchés. C'est-à-dire après que j'ai fait la connaissance de Richard D. Nolane, de Stéphane Nicot et de quelques autres. « La Marâtre », que tu as publiée dans Bouches d'ombres, était initialement destinée à une anthologie que Nolane comptait publier chez Garancière, « Glissement nocturne », que tu as — encore ! — publiée dans Yellow Submarine, était destinée à La Vie du Rail à l'époque où Stéphane Nicot en avait fait un support de fictions — malheureusement, son projet d'histoires de rail fantastiques n'a pas abouti.

     AFR : Ton activité de traducteur ne risque-t-elle pas d'éteindre ton activité d'écrivain ? Je me trompe, ou la plupart des nouvelles de ton recueil ont été écrites avant que tu sois professionnalisé ?

     JDB : Tu te trompes. Je ne saurais dire avec précision quand tel ou tel texte a été écrit, mais je sais que certains d'entre eux ont été écrits à Paris, donc après que j'eus sauté le pas. En outre, les textes figurant au sommaire de mon recueil ont été révisés un nombre incalculable de fois. Cela dit, l'écrivain qui vire au traducteur est un travers français que Patrice Duvic a dénoncé de façon judicieuse. Sans citer de nom, on pense à plusieurs auteurs prometteurs — voire confirmés — qui ne produisent plus rien aujourd'hui, excepté des traductions. C'est un vrai danger, car un bon traducteur est assuré de revenus plus ou moins réguliers et n'a plus envie de courir le risque d'écrire un texte (roman ou nouvelle) qui ne sera peut-être jamais publié.

     Entretien réalisé à Fontenay-sous-Bois, le 8 novembre 1994.
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