Rencontre avec Keith ROBERTS Une interview de J. Guiod
Galaxie : Vous avez déjà publié trois romans, The furies, Pavane, The inner wheel, et un recueil de nouvelles, Anita. Combien de nouvelles avez-vous écrites en plus de cela ? K. Roberts : Je dois en avoir écrit une bonne quarantaine.
G. : Vous avez quelque chose en préparation ? K. R. : Non. Mon autre travail me demande beaucoup d'attention. J'ai évidemment quelques idées de romans ou de nouvelles mais cela n'est pas très important. Il n'y a rien d'écrit pour l'instant.
G. : Vous ne vivez pas de vos livres, mais cela vous plairait-il d'être écrivain professionnel ? K. R. : Non, je ne le pense pas. Je crois qu'un écrivain pro ne fait pas toujours ce qu'il a envie de faire. Je ne ferais cela que si je trouvais quelque chose de vraiment populaire, qui marche très bien. Ou encore si je pouvais être scénariste de film. La SF ne rapporte pas énormément, mais je n'ai pas du tout envie de devenir une usine à saucisses qui crache des livres et des histoires.
G. : Combien de temps vous faut-il pour écrire un roman ? K. R. : Les idées restent dans ma tête pendant des années et prennent lentement forme. Si l'on ne compte que le temps d'écriture, Pavane a été écrit en dix-huit mois car il s'agit en fait d'une série de nouvelles ; pour The furies, il a fallu huit ou neuf mois. Pour The inner wheel, c'est assez difficile à dire puisque la première partie du roman existait bien auparavant ; mais les deux autres parties m'ont demandé quatre ou cinq mois. J'ai également terminé un roman historique intitulé The boat of fate ; sa rédaction a pris près de trois ans.
G. : Comment les critiques vous considèrent-ils ? K. R. : Je dois avouer qu'ils ont été très bons pour moi et que j'ai été très bien traité, sans exception, par les critiques nationaux ou américains. Il y avait une critique amusante dans le magazine Punch, mais c'est là leur politique d'édition. Je ne sais pas exactement quelle place je tiens dans la SF anglaise mais les critiques me placent dans une position assez favorable.
G. : Avez-vous des relations avec les autres écrivains de SF anglais ou américains ? K. — R. : Je ne connais quasiment que Moorcock. Il publie un bon nombre de mes nouvelles dans ses New Worlds Quarterly. Plusieurs séries ont commencé mais je ne sais pas si je les terminerai toutes. Je n'ai pas beaucoup écrit pour le New Worlds des années folles, celui qui paraissait sous forme de magazine. Je connaissais déjà Moorcock puisque je m'occupais du magazine frère de New Worlds, Impulse. J'y ai d'ailleurs fait paraître quelques nouvelles. Si mes nouvelles sortent maintenant dans New Worlds, c'est peut-être que la politique éditoriale est légèrement différente.
G. : Vous avez écrit une nouvelle située dans l'univers de The ice schooner 1. K. R. : Ce roman était paru en feuilleton dans Impulse. Il m'avait beaucoup impressionné et je voulais faire quelque chose là-dessus. En fait, j'ai écrit deux histoires. La première s'appelle Coranda et a été publiée dans New Worlds. La seconde nouvelle est sortie il y a un an dans une collection d'heroic fantasy. Douglas Hill, directeur de cette collection, m'avait demandé si je pouvais écrire de l'heroic fantasy. Je n'en savais rien puisque je n'avais jamais essayé. Le résultat de cette tentative fut la nouvelle intitulée The wreck of the Kissing Bitch.
G. : Comment se fait-Il que The inner Wheel ait été acheté par Playboy ? K. R. : Je n'en sais absolument rien. Mon agent ne m'a rien dit. Il n'y avait pas beaucoup de SF dans la collection de livres éditée par Playboy ; les seuls livres publiés jusqu'alors étaient des anthologies ou des recueils de nouvelles. C'est donc le premier roman qu'ils publient. J'ai appris cela par Doubleday qui l'a écrit un jour en disant : « Vous serez heureux d'apprendre que votre roman... ».
G. : Playboy est un bon marché pour un écrivain ? K. R. : Ce magazine est celui qui pratique les tarifs de loin les plus élevés. Une nouvelle de 4.000 mots rapporte plus qu'un roman chez Ace Books. Le magazine Playboy doit payer quelque chose comme un dollar le mot, au lieu de 5 ou 6 cents chez Galaxy.
G. : Vous êtes préoccupé par la question d'argent ? K. R. : Si la nouvelle école de SF anglaise s'était préoccupée des questions financières, il n'y aurait jamais eu de nouvelle SF anglaise. Les écrivains qui ont commencé dans New Worlds touchaient des sommes absolument ridicules. On nous proposait alors 50 shillings les mille mots (= 34 F !). La question était : « Voulez-vous que cela soit publié, oui ou non ? » C'était 50 shillings ou rien. Maintenant que New Worlds est édit par Berkley Books, les auteurs sont payés au tarif américain, ce qui n'est pas trop mal.
G. : Je crois que cela ne va pas très fort chez Berkley en ce moment... K. R. : Ils ont changé de directeur littéraire et les habitudes changent en même temps. Il est fort possible que le petit monde des fans n'apprécie pas énormément le genre de textes publiés par New Worlds Quarterly ; il est fort possible qu'ils en aient un peu peur. La politique de New Worlds a un peu changé, mais les bonnes innovations de ce que l'on appelle la new wave existent toujours.
G. : Vous ne croyez pas à la new wave ? K. R. : Je crois que la new wave est une invention de Judith Merril. Elle est venue en Angleterre, a eu des contacts avec un grand nombre d'éditeurs et de directeurs littéraires et a vu une occasion dont elle n'a pas manqué de se saisir. Judith Merril est une personne très intéressante au point de vue publicitaire. Elle est restée quelques semaines dans ce pays et ce fut la naissance de la new wave. Les jeunes écrivains étaient sans cesse autour d'elle et elle était pour eux comme une mère poule avec ses poussins. Beaucoup de textes ont été publiés qui ne l'auraient pas été normalement. De nombreux écrivains se sont révélés et ont eu l'espoir d'être publiés. De très bonnes choses sont nées de la new wave mais celle-ci n'est rien d'autre qu'un truc publicitaire. Pour beaucoup de lecteurs, ce fut un véritable choc que de trouver des mots obscènes à l'intérieur d'un texte de science-fiction. Quand j'ai commencé à écrire de la SF, certaines personnes ont insisté sur le fait que je ne devais pas utiliser le mot « seins » au début de The inner wheel. Autre exemple, dans la troisième partie de ce roman, je n'ai mis que « chaîne » au lieu de « chaîne des cabinets ». Ces gens-là considèrent toujours la SF comme une littérature pour enfants ; ils ne se rendent pas compte que la situation a évolué. Depuis six ou huit ans, on parle de choses dont on n'aurait jamais osé parler avant.
G. : Vous avez dit : « la nouvelle école anglaise ». Vous croyez aux écoles ? K. R. : Ce genre de choses est bon un instant ; cela devient mauvais quand cela n'est plus qu'un cliché. Ballard a maintenant un nombre énorme d'imitateurs ; ce genre d'écoles est évidemment mauvais. Quand j'ai dit « école », je voulais simplement parler des écrivains anglais. Quand un directeur littéraire comme Moorcock publie dans une direction bien donnée, il est possible qu'une sorte d'école se produise autour de lui. Mais cela n'est bon qu'un moment. D'un autre côté, il y a les gens qui ont ouvert tout un domaine nouveau, un domaine que l'on peut également explorer sans être pour cela un imitateur. Farmer a ouvert le champ de la sexualité ; mais employer des mots crus ou parler de sexualité n'a rien d'une imitation. C'est même plutôt une bonne chose.
G. : La sexualité ne semble pas jouer un rôle très important dans votre œuvre. K. R. : Personnellement, je ne crois pas que le sexe ait un quelconque intérêt littéraire. La description systématique d'un acte sexuel ressemble à la description systématique d'un autre acte sexuel. Il n'y a pas beaucoup de sexualité dans mes livres. Il ne faut peut-être voir là-dedans qu'une réserve très britannique. .
G. : Et la politique ? K. R. : II n'y a pas de politique de parti, mais plutôt une orientation générale. Il y a par exemple dans Pavane une critique des grandes institutions.
G. : Il y a dans The furies quelques phrases sur l'armée... K. R. : C'est Bill, le héros de l'histoire, qui les prononce. Bill n'est pas un soldat, c'est un artiste. C'est pour cela qu'il résiste à tout ce qui est enrôlement. Il préfère rester au lit pour faire la grasse matinée que cirer ses bottes à six heures du matin.
G. : Ecrire est pour vous plus une distraction qu'un métier. Mais n'avez vous jamais employé de pseudonyme ?
K. R. : Le nom que je porte depuis ma naissance n'est pas très distingué, mais c'est le mien.
G. : Comment se fait-il que, dans le New Worlds Quarterly 3, vous avez signé I lose Medea du nom de Alistair Bevan ?
K. R. : Tout simplement parce que j'avais une autre nouvelle dans le même recueil.
G. : Vous avez fait des couvertures pour Impulse, Science Fantasy, New Worlds... K. R. : Je suis dessinateur publicitaire ; voilà mon métier. J'ai travaillé pour plusieurs compagnies, mais je suis maintenant indépendant.
G. : Si vous deviez choisir entre peindre et écrire... K. R. : Je crois que je choisirais écrire. La peinture, le dessin, c'est pour gagner ma vie, c'est tout. Je ne veux pas que cela devienne pareil pour la littérature, mais je crois bien que c'est ce qui se passerait si je devenais écrivain pro.
G. : Vous écrivez des poèmes ? K. R. : Non, je ne suis pas un poète.
G. : Pourquoi ? Vous n'aimez 'pas la poésie ? K. R. : Si, justement, j'aime beaucoup la poésie et c'est la raison pour laquelle je n'écris pas de poèmes. G. ; Je vous demandais cela uniquement pour savoir si vous aviez écrit des textes expérimentaux sous l'influence de la drogue ou de l'alcool... K. R. : Non, jamais. Je vais peut-être avoir l'air d'un écrivain vieux jeu, mais je dois avouer que ce genre de texte me semble toujours ennuyeux et sans intérêt. En fait, il y a deux choses bien différentes : écrire pendant que l'on est sous l'influence de la drogue et écrire sur le fait de prendre des drogues, ce qu'ont fait De Quincey ou Huxley. Mais je n'ai fait ni l'un ni l'autre.
G. : Vous êtes contre la drogue ? K. R. : Si j'étais opposé à la drogue, je ne fumerais pas autant de cigarettes. C'est uniquement parce que je crois qu'il n'y a plus aucun sens critique quand on pratique ce genre d'écriture.
G. ; Est-ce que cela vous dérange d'être considéré comme un écrivain de SF ? K. R. : Pas vraiment. Et puis j'ai écrit un roman historique. — Un des meilleurs romanciers actuels, William Golding, est classé dans la catégorie « littérature générale » mais son Lord of the flies 2 est très proche de la new wave. Je crois bien que ses éditeurs pousseraient des hurlements si on leur disait qu'il écrit de la SF. La SF n'a vraiment d'intérêt que pour une minorité ; il est très difficile à un roman de SF de se trouver dans la liste des best-sellers. Il tire au maximum à 5.000 exemplaires en édition normale ; il faut rajouter à cela environ 20.000 exemplaires en édition de poche.
G. : Aimeriez-vous diriger à nouveau un magazine ? K. R. : Je crois que j'accepterais si l'occasion se présentait. Malheureusement, il n'y a plus qu'un seul magazine de SF dans ce pays...
G. : Et ce n'est même plus un magazine... K. R. : II faudrait tout de même que les conditions soient légèrement différentes, principalement du point de vue financier. Chaque numéro d'Impulse qui paraissait était un véritable miracle car la caisse était toujours vide.
G. : Venons-en à vos quatre livres. The furies, tout d'abord. Cela ressemble à un bon vieux roman bien classique, mais il y a pourtant des touches très modernes. Avez-vous voulu faire une sorte d'exercice de style ? K. R. : En quelque sorte, oui. J'étais très impressionné par les romans de John Wyndham. De plus, vous ne devez pas oublier que c'était là un premier roman. Il y a dans The furies un certain nombre de choses qui ne sont là que pour plaire à l'éditeur. Je crois que j'ai lu tout Wyndham et c'est vraiment un auteur que j'aime énormément. L'imitation est la meilleure des flatteries. C'est là le genre de roman qu'il aurait pu écrire...
G. : C'est vraiment très pur du point de vue sexuel... K. R. : Ce livre a été écrit à une époque où la SF était bien différente de ce qu'elle est maintenant. Ce genre de choses était encore assez tabou. Prenez les gens célèbres à l'époque, Wyndham, par exemple. C'était un bon journaliste et un bon écrivain populaire ; il n'y a. aucune trace de sexualité dans ses romans. Mon livre a été écrit avec ce modèle à l'esprit. D'un autre côté, je ne voudrais pas l'écrire à nouveau même si j'en avais la possibilité. Je changerais peut-être quelques phrases mais je ne vois pas du tout à quoi cela pourrait bien servir. The furies, c'est un livre d'aventures, légèrement pessimiste, mais doté d'une fin qui arrange tout. Personnellement, j'aurais préféré ne pas mettre de happy end mais c'est là le genre de choses qui plaît aux éditeurs (vous allez croire que je me réfugie sans cesse derrière eux !). Dans ce genre de roman, il faut beaucoup d'action et peu d'études de caractères. C'est exactement le contraire dans The inner wheel qui n'est pas spécialement un livre d'aventures, mais où les caractères des différents personnages tiennent la première place. A propos de la fin de The furies, je dois ajouter qu'une situation dans laquelle tout le monde serait tué me semblait moins intéressante.
G. : Vous ne pensez pas que les bombes atomiques sont légèrement superflues ? K. R. : J'osais espérer que vous ne me demanderiez pas cela, mais c'est raté. Encore une fois, c'est l'éditeur qui est derrière tout cela. Il fallait en rajouter pour faire plaisir à Berkley Books. Cette histoire de bombes atomiques n'est pas très logique, cela ne va pas très bien. Cela fait un double désastre, les guêpes et les bombes. Remarquez, dans The day of the trlffids 3, il y a aussi un double désastre...
G. : Et Pavane ? Est-ce oui ou non un univers parallèle ? K. R, : Je crois que cette notion d'univers parallèle est plus une excuse qu'autre chose. Je connais très bien l'endroit dans lequel se passe l'action. C'est juste à côté de Bournemouth et c'est maintenant plein de touristes. Je voulais faire quelque chose là-dessus. J'étais intéressé par le rapport de ces deux mondes, le château ancien et les touristes du XXe siècle. L'idée d'univers parallèle a été greffée par la suite. Cela satisfait beaucoup de choses et de gens : si je ne l'avais pas introduite, on aurait dit : « Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Ce n'est pas de l'Histoire. C'est quoi ? » Je me souviens d'un auteur d'Analog, je ne sais plus son nom, chez qui les magiciens avaient des rayons lumineux et une parfaite connaissance des sciences. Il faisait cela parce qu'il aimait ce genre de choses. Vraiment, je ne crois pas que Pavane soit un exemple typique d'univers parallèle.
G. : Dans quel ordre avez-vous écrit les différentes histoires de Pavane ? K. R. : J'ai commencé par la fin. Corfe Gate a été écrit en premier. C'est la première idée, celle qui inclut le château et l'époque moderne. J'ai eu ensuite l'idée des signaleurs et des transports à vapeur. Il fallait donc une histoire pour expliquer les uns et les autres. Et puis il y a eu le frère Jean.
G : Certains lecteurs ont trouvé Coda inutile et même nuisible au reste de l'œuvre. K. R. : Coda était utile parce que je' pouvais y mettre un certain nombre d'informations qui ne pouvaient pas rentrer dans les autres parties du roman. La version de Pavane parue dans Impulse était légèrement différente et ne comportait pas la Coda. J'ai ensuite écrit une nouvelle version de Corfe Gate, ce qui m'a amené à composer la Coda. Ce qui me plaît dans la SF, c'est qu'elle est flexible. Il n'y a qu'une seule chose à faire absolument, c'est de respecter les règles que vous avez vous-même construites. Si vous avez envie de raconter des choses qui ne rentrent pas dans le cours de l'Histoire, vous en venez à créer un univers parallèle. Mais ce n'est pas le désir de créer un univers parallèle qui vient en premier.
G. : Pavane est le livre que vous préférez... K. R. : Oui, sûrement...
G. : Parce que c'est le moins SF de tous ? K. R. : Je ne sais pas. Je ne crois pas être un véritable écrivain de SF ; je ne m'intéresse pas beaucoup aux histoires de fusées et de Martiens... Je suis plutôt un écrivain de fantasy. J'ai d'ailleurs un recueil de nouvelles qui appartiennent vraiment au domaine de la fantasy.
G. ; Anita ? . K. R. : Oui. Les 15 nouvelles composant ce livre sont parues dans plusieurs magazines dont Science Fantasy et Impulse. C'est Terry Carr qui, aux Etats-Unis, les a regroupées pour en faire un livre.
G. : Deux de ses histoires sont prises par Fiction... 4 K. R. : Je plains le traducteur. Certaines parties sont épouvantables, quand Granny Thompson parle avec l'accent du Northamptonshire. Quand j'y repense, je m'étonne d'ailleurs que les Américains aient pu l'acheter...
G. : Désirez-vous écrire d'autres histoires d'Anlta ? K. R. : Je ne crois pas. C'était une période...
G. : Vous ne l'aimez plus ? K. R. : Oh ! si. Mais j'ai changé et mon humour n'est plus ce qu'il était...
G. : Avez-vous dû effectuer quelques recherches sur la sorcellerie ? K. R. : Je m'intéresse personnellement à la sorcellerie, mais je n'ai pas fait de recherche particulière pour écrire ces nouvelles. C'est plutôt une sorcellerie de comédie...
G. : The inner wheel est votre ouvrage le plus récent. Comment s'intègre-t-il dans le reste de votre œuvre ? K. R. : Je crois que je ne peux pas vous répondre exactement. Chaque chose que je fais est légèrement différente de la précédente. Ce livre est tout simplement le plus récent. Et je ne sais pas du tout comment sera le prochain.
G. : Comment ce livre a-t-il été construit ? K. R. : La première partie du livre, celle qui s'appelle The inner wheel, était à l'origine une nouvelle de 20.000 mots parue dans un des New Writings de Ted Carnell. Deux ou trois ans plus tard, j'ai rajouté deux parties pour en faire un roman. Il s'agit de The death of Llbby Maynard et de The everything man.
G. : On est évidemment frappé par la similarité qui existe entre ce livre et More than human 5 de Sturgeon. La construction est semblable : présentation des personnages, puis réunion, etc.
K. R. : Cette similarité est un pur hasard et n'a pas du tout été désirée.
G. : Avez-vous fait exprès de créer une femme-émetteur après l'homme-récepteur ? K. R. : Les personnages sont nés tout seuls du livre. Et puis, s'il y a un récepteur, il faut bien qu'il y ait un émetteur...
G. : Vous croyez à la télépathie ? K. R. : Je ne crois pas du tout au genre de télépathie que je décris dans ce livre. C'est uniquement pour faire vivre les personnages et pour créer une histoire. Je pense qu'il est possible qu'une télépathie rudimentaire existe. Il se peut que l'on attrape parfois les idées de quelqu'un d'autre. Cela ne prend pourtant jamais la forme sophistiquée qu'elle connaît dans ce livre...
G. : II y a dans The inner wheel une grande différence stylistique avec vos autres romans... K. R. : Comme je ne suis pas un écrivain de profession, il arrive qu'il y ait de longues périodes de repos entre chaque livre. Pendant ce temps-là, une foule de choses se produisent qui transforment le style et l'individu. Et puis je dois dire que le style n'est pas pour moi quelque chose de volontaire. Je crois qu'il est complètement motivé par l'histoire que l'on est en train d'écrire...
Bibliographie C.LA. PAVANE (Pavane) C.L.A. 30 LES FURIES (The furies) C.L.A. 30 Galaxie : LES MONDES QUI ETAIENT (The worlds that were) G 89 Fiction : EXPEDITION SUR LA TROISIEME PLANETE (Survey of the 3rd planet) F 215 ALERTE A LA SIRENE (The Mayday) F 220 (Anita) A L'ASSAUT DU VETERINAIRE (Junior partner) F 222 (Anita).
Notes : 1. (1) Le navire des glaces, CLA. 2. (2) Sa Majesté des mouches, Livre de Poche. 3. (3) La révolte des tritfides, Fleuve Noir Anticipation. 4. (4) Pourquoi diable Fiction a-t-il choisi de publier en premier The Mayday qui est la toute dernière nouvelle du recueil et qui comporte le personnage de la Jennifer que l'on trouve pour la première fois dans The Jennifer, septième nouvelle du livre ? 5. (5) Les plus qu'humains, CLA. J ai lu.
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