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Album
Le Manuscrit de Tischendorf
Série : Codex Sinaïticus    tome 1 

Scénario : Yvon BERTORELLO, Arnaud DELALANDE
Dessins : Alessio LAPO, Giuseppe QUATTROCCHI
Couleurs : Antoine QUARESMA

Glénat , coll. Loge noire (La), décembre 2008
 
Cartonné
Format 320 x 240
56  pages  Couleurs
ISBN 978-2-7234-5899-3
 
Quatrième de couverture

- Je suis celui qui « Suis ».
    
Telle est la dernière phrase du testament que son père a laissé au jeune et brillant chercheur Christopher Wertmann. Une étrange formule empruntée à un autre testament : l’Ancien Testament dans lequel Chris va trouver une seconde lettre. Celle-ci le met sur la piste de Codex Sinaïticus, la toute première version du texte fondateur de la Chrétienté : le manuscrit complet du Nouveau Testament, datant du Ive siècle, et contenant également des parties de la Septante, la traduction grecque de l’ancien Testament… Un manuscrit dont on dit qu’il contiendrait de bien mystérieux secrets, que tentèrent de découvrir en leur temps plusieurs chercheurs nazis, et particulièrement un certain… Kurt Wertmann, le propre grand-père de Christopher. Conscient qu’il doit faire la lumière autour de la mort de son père et protéger le Codex des mauvaises mains entre lesquelles il s’apprête à tomber, Christopher se met en route pour la plus dangereuses des aventures…

 
Critiques
     Moïse était un berger de brebis, las et usé, avant de rencontrer l'ange de l'Éternel sous la forme d'un buisson qui ne se consumait pas. [Je suis celui qui « Suis »] affirme celui-ci face aux interrogations du berger sur ses capacités et sur la façon de mener la mission qui vient de lui être confiée.

     À Buenos-Aires, un homme écrit à son fils pour une confession ultime, lui faire part de terribles secrets. La lettre terminée, il meurt dans l'explosion de sa villa. À Washington, son fils suit des cours à l'Université des Jésuites. À la sortie, il retrouve sa fiancée qu'il compte présenter, dans quelques jours, à son père. Un appel téléphonique d'un ami de son père, en pleine nuit, lui apprend la triste nouvelle. La lettre, qu'il découvre dans les papiers de son père, l'entraîne, lui, le brillant théologien, dans une quête dont il ne mesure ni l'ampleur, ni la dangerosité. En effet, ce Codex, ce manuscrit des temps anciens, attise les convoitises. Et de Buenos-Aires à Washington, de l'abbaye de Weltenburg à Londres, Chris va tenter de suivre le mortel jeu de piste imaginé par son père, ce dernier ayant eu à cœur de lui faire retrouver ce qu'il avait découvert et de lui faire rencontrer les gens de réseaux sur lesquels il peut s'appuyer. Chris comprend qu'il doit, avant tout le monde, cerner la nature du véritable Codex, et en percer l'effroyable secret.

     Les documents anciens, les premiers textes religieux, les vrais et faux codex excitent, depuis une bonne décennie, l'imagination fertile des auteurs. La collection La Loge Noire, publiait, il y a maintenant neuf ans, Le Triangle secret, qui inaugurait une déferlante dans le genre, tant en BD qu'en romans ou adaptations ciné.

     Codex Sinaïticus s'inscrit dans cette mouvance, s'appuyant sur l'idée d'une première version du Nouveau Testament. Les auteurs le dotent d'une capacité de destruction, d'un parrainage contemporain maléfique. Les scénaristes ne gâchent pas notre plaisir en matière d'action, n'économisent pas les péripéties et multiplient à loisir les rebondissements. Ils restent cependant assez classiques dans les éléments de l'intrigue, mêlant à l'ésotérisme, des fondements historiques, des luttes entre anciens nazis et groupes musclés du Vatican. Ils introduisent des confréries discrètes et le secret des archives pontificales. Ce dernier point est très pratique pour des auteurs, car ce goût du secret, ces mystères supposés autorisent des assertions que rien ne vient contredire.

     La partie graphique est partagée entre deux dessinateurs selon la période. Ils font montre d'un style direct, allant à l'essentiel sans surcharger les vignettes. On peut mettre en doute la réalité de certaines d'entre elles, cependant. En effet, je doute fort qu'Air France (planches 7 et 18) assure une liaison régulière entre Washington et Buenos-Aires, ainsi qu'entre Washington et l'Allemagne.

     Le manuscrit de Tischendorf, ce premier album retient l'attention, mais on attend une suite plus surprenante que ces prémices.

Serge Perraud          
nooSFere          
18/03/2009          


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