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Un couple de seniors, qui promènent leurs chiens dans les bois proches de New Salem, découvrent un homme mort, adossé à un arbre. L'inspecteur Forester visionne un film de Dana, en sa compagnie, quand Douglas, un de ses collègues, vient le chercher. Il doit jetter un coup d'œil à un cadavre. Celui-ci tenait, serré dans sa main, un bout de papier avec le nom et l'adresse de l'inspecteur, et dans la poche de son pantalon, une photo de Dana posant dans un cimetière. À la vue de ce cliché, Forester pâlit. En rentrant chez lui, à pied, il est si troublé qu'il bouscule une jeune femme, si bien emmitouflée dans une tenue hivernale que seuls les yeux restent visibles. Elle ramasse la photo qu'il a lâchée et commente la beauté du modèle. Chez lui, Dana se reconnaît sur le cliché. Il lui révèle que le monument funéraire, avec les deux anges aux ailes déployées, devant lequel elle se trouve est ...le sien ! Elle lui reproche aussitôt de ne pas avoir fait mettre plus d'anges !
Le chef de Forester l'appelle. Le mort a été identifié. Il s'agit du Tueur à la Porche, responsable de douze meurtres. Mais la voiture reste introuvable.
À son retour, Forester trouve, glissée sous sa porte, une autre photo de Dana lisant l'édition du New Salem Star qui annonce, en première page, son assassinat. Dana repère, au loin, une silhouette bleue qui les observe à la jumelle. Forester la poursuit, mais sans succès.
Suite à une dénonciation téléphonique, d'une femme encapuchonnée, la police débarque chez Forester et découvre, dans une grange au fond du parc, la porche ...du tueur !
Ce septième et dernier tome était très attendu par les nombreux lecteurs ayant suivi les enquêtes de Forester. Le scénariste avait promis de donner la réponse aux questions qui taraudent le héros (et les lecteurs !) depuis le début : Est-il le meurtrier de sa femme ? Si non, qui a pu commettre cet assassinat et pourquoi ? Mythic était donc très attendu « au tournant », car une chute faisant apparaître une sœur jumelle, inconnue jusqu'alors, aurait été une bien piètre solution. Mais le scénariste est à la hauteur de sa réputation. Il offre une conclusion élégante, parfaitement maîtrisée, peu utilisée dans les intrigues policières et en totale cohérence avec l'ensemble de la série.
Il joue, particulièrement dans ce tome, sur les décalages entre les années 50 et notre époque. Ainsi, dans un des films tournés par Dana, la tension est généré par l’ouverture d’une porte par un chat. Forester estime que ce genre d’artifice ne fait plus peur qu’il faudra quelque chose de plus violent comme l'attaque d'un tueur armé d'un couteau ou d'une …tronçonneuse. L'auteur approche les situations avec délectation, servant des dialogues truculents, plein de finesse où l’humour est omniprésent. Les échanges entre le héros et son fantôme de femme sont des merveilles, avec un auteur se régalant du second degré que lui offrent ces situations romanesques.
Kas assure, toujours avec le même bonheur et le même talent, la mise en images avec ce graphisme si particulier, si reconnaissable, mélange de ligne claire et de dessin réaliste. Il soigne les détails, la représentation des objets et matériels de l’époque, restitue l’ambiance et fait revivre, comme si on y était, ces années 50 dans l'Amérique profonde.
Remake clôt superbement une série remarquable tant au point de vue scénaristique que graphique.
Serge Perraud
nooSFere
18/11/2009
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