Londres, en Juin 1957. Assistant à l'enterrement de la célèbre actrice Helena Thornhill, les journalistes Tony Pollock et Bert Peabody enregistrent sur leur magnétophone un curieux message, émanant d'un certain Ronald Blank, premier mari de la comédienne et décédé six ans plus tôt. La tombe de Ronald Blank se situe d'ailleurs à proximité...
Si l'ambiance se veut résolument fantastique, l'explication finale sera purement rationnelle. Rivière a imaginé une histoire d'escroquerie tortueuse et de sombre machination, particulièrement tirée par les cheveux et bien peu crédible. « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? » pourrait être la devise du coupable. Rivière est passionné de littérature policière britannique et son style demeure trop littéraire. Bavarde, l'intrigue a du mal à trouver un rythme, et les différents personnages sont froids et superficiels, et donc peu attachants. Enfin, le graphisme réaliste de Miniac est rigide et statique. S'il convient à la peinture des milieux bourgeois britanniques, il n'aide pas à croire à l'intrigue fantastique sous-jacente...
Bref, cet album évoque un téléfilm poussif. Dans le genre policier d'ambiance surnaturelle, mieux vaut relire les Ric Hochet.
Pascal Patoz nooSFere 04/12/2000
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