En 1833, Waldeck est engagé pour explorer les ruines d'un temple maya qui abrite une source d'immortalité, l'Eau Radicale. Mais l'ignoble Vadim entend bien garder ce secret pour lui seul et tente d'éliminer ce personnage encombrant. Mais Waldeck a déjà goûté à l'Eau fabuleuse...
Les aventures de Waldeck, très librement inspirées de la vie d'un comédien du XIXe siècle, ont tout pour séduire : elles sont rocambolesques à souhait, avec leur lot d'exotisme, d'idoles maléfiques, de légendes et de mystères... Un peu trop même, au point que le scénario apparaît hélas assez décousu, avec des ruptures dans la narration qui finissent par agacer.
Par exemple, l'intervention des animaux parlants de cette étonnante jungle paraît bien superflue et inutile au bon déroulement de l'intrigue. Quant à l'idole du titre, elle pourrait aussi bien garder ses yeux vides sans que cela nuise à la trame principale.
Heureusement, la vivacité de l'ensemble, l'ambiance originale et les personnages pittoresques — dont un bon nombre de sombres crapules, ou encore des indiens tantôt amicaux, tantôt agressifs — , compensent sans trop de mal ce défaut narratif. De plus, le dessin de Gioux fait preuve de beaucoup de finesse et son trait assuré donne du relief à ces péripéties bondissantes.
Waldeck est donc une série sympathique et distrayante, qui pourrait être tout à fait réussie si les auteurs faisait preuve de plus de rigueur dans la construction du scénario, en s'éparpillant moins dans des détails secondaires, et s'ils s'attachaient à donner plus de consistance à leurs personnages.
Pascal Patoz nooSFere
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