Spyder, le titre de la tétralogie dont Ombres chinoises est le premier volet, est également le nom de code de l'agent Jonah Bao. C'est cette appellation qu'il donne au capitaine Cassel, lorsqu'il rejoint celui-ci dans le dédale de Hong Kong. Jonah Bao a reçu pour mission de le retrouver pour savoir ce qu'il a fait à Paris et ce qu'il transporte. Les Services secrets chinois veulent que le président français reste en vie, malgré ses graves problèmes cardiaques. La Chine a besoin de sa voix, lors du prochain sommet des Nations Unies, pour garder sa suprématie sur les anneaux, suprématie que les Etats-Unis voudraient bien récupérer. Cassel, est également poursuivi par des agents de la CIA qui en ont après le contenu de sa précieuse valise...
Sébastien Latour a déjà signé le scénario de Wisher, une série inspirée des contes de fées, celui d'Ellis Group, une histoire où rêves et cauchemars s'incarnent. À chaque fois, il a su trouver la touche d'originalité qui donne à ses scénarii un côté novateur, une cure de rajeunissement au thème.
C'est encore le cas avec Spyder, une série où l'auteur développe un récit qui relève à la fois de l'espionnage à grand spectacle, du style James Bond, (Petit clin d'œil à la dernière vignette) de la SF, de l'aventure et de la politique fiction.
L'auteur imagine, dans un futur très proche, 2012, l'arrivée d'un vaisseau alien et leur mainmise sur la planète par le biais de ces moyens de téléportation entre les principales villes du monde. Il imagine, dans l'année 2019, des alliances ou des rapprochements qui semblent bien improbables aujourd'hui. Quoi que ! En matière de politique rien n'est impossible. Quand on voit la facilité avec laquelle, en échange de quelques honneurs et avantages financiers, les individus « politiques » tournent leurs vestes...
Il met en place une série à l'intrigue musclée où le dynamisme l'emporte. Il laisse une large place à l'action, aux rebondissements à foison, aux retournements de situations, dans un récit mené à un train d'enfer.
Spyder, graphiquement, a vu de nombreuses fées se pencher sur « son berceau ». Outre Mr Fab, qui réalise dessin et couleur, on a Manchu qui a créé le design des décors et accessoires et Didier Cassegrain celui des personnages.
Il en résulte un graphisme dynamique, aux angles de vues remarquables, avec des détails qui rappellent le grand Marcel Gotlib au mieux de sa forme.
Le rythme de parution est rapide, les quatre albums paraîtront en 2011. Avec un scénariste à l'indéniable talent, des concepteurs graphiques de haut niveau aux commandes, tout est réuni pour une série à suivre avec attention. Le premier tome nous a déjà « ferrés » !
Serge Perraud nooSFere 18/01/2011
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