L'introduction du deuxième tome de Lolita HR éclaircit un peu les choses en faisant le point sur les différentes intrigues en cours, avant de les approfondir. Ainsi, nous en apprenons un peu plus sur le fonctionnement de la dictature en place, dont le contrôle s'étend à tout ce qu'il est possible de contrôler. Désormais, Lolita, l'androïde pop-star est aux mains de la Résistance, qui l'exploite comme outil de propagande sans guère plus de considération pour son « âme » que n'en avait le « système ». Cette fois, il n'est toutefois plus question de l'utiliser pour renforcer le pouvoir en place : Lolita devient un réel outil de subversion, quel qu'en soit le prix à payer pour elle. C'est l'occasion pour l'auteur de développer la personnalité ambiguë du créateur de Lolita, « puppet master » ayant perdu son jouet, écartelé entre l'« amitié » forcée du dictateur local et ses sentiments sincères pour sa création. En parallèle, nous suivons la fuite de Mehdi, déclaré à tort contaminé par le virus Marabout, et par conséquent incarcéré dans un sanatorium dont il s'est échappé. Et il semblerait qu'il ne soit pas le seul dans ce cas...
Résistance creuse donc les sillons tracés dans Rock Star, et de façon plutôt convaincante. On s'en doute, le but est de faire converger les intrigues en une seule, un exercice très périlleux assez bien amorcé ici. Des réponses sont apportées, de nouvelles questions sont posées... Tout cela se déroule d'une manière peut-être un peu convenue pour les habitués du genre, mais les éléments en suspens sont assez forts pour susciter l'intérêt : comment évoluera la rencontre entre Mehdi et Lolita ? Pourquoi le pouvoir paraît-il si peu pressé de trouver un remède au Marabout ? Etc.
Florent M. 26/07/2011
|