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Album
Le Matin des cendres 2/2
Série : Wollodrïn    Album précédent tome 2 

Scénario : David CHAUVEL
Dessins : Jérôme LERECULEY
Couleurs : Christophe ARALDI, Xavier BASSET

Delcourt , coll. Terres de Légendes, août 2011
 
Cartonné
Format 320 x 240
56  pages  Couleurs
ISBN 978-2-7560-2581-0
 
Quatrième de couverture
     Les occupants de la cellule XXVII de la prison de Marmaëkard ont en commun la promesse d'une mort aussi imminente que certaine. Lorsqu'on vient leur offrir la liberté en échange de leur engagement à ramener saine et sauve l'héritière d'une des douze familles, l'espoir leur est de nouveau permis. Mais l'optimisme se révèle prématuré au moment d'apprendre l'identité des ravisseurs : une armée d'orcs ayant pris le chemin de la guerre et qu'il va falloir affronter au cour de leur propre territoire...
 
 
Critiques
     La première partie de ce diptyque débute dans la cellule XXVII où un groupe de condamnés à mort se voient proposer la vie sauve contre une mission. Ils doivent, pour cela, aller rechercher la princesse Epoline, une des héritières du royaume, enlevée par les orcs, entrés en guerre. Le petit groupe pénètre en territoire ennemi après de multiples aventures. Mais, ils sont pris dans une bataille entre un clan d'orcs et une troupe de cavalerie.
     Leur mission est-elle vouée à l'échec ? Jokki, le nain, a disparu, les uns sont prisonniers, deux autres ont échappé au massacre en fuyant avec le reste de la cavalerie.
 
     La seconde partie du matin des cendres s'ouvre sur le champ après la bataille où un rescapé, coincé sous un cheval, débite une charade. Onimaku, la pisteuse, repousse Hazngar, un orc qui semble la prendre en affection. Un vieil orc lui conseille de ne pas le chasser, car sa vie, ici, ne tient qu'à un fil, que ce « gentil guerrier » pourrait être sa seule garantie.
     Les deux rescapés reviennent et suivent le clan avec l'intention de venir en aide à leurs collègues. D'après l'un deux, les orcs vont honorer leurs morts et leur rendre hommage en sacrifiant des prisonniers. Ils en garderont, cependant, pour le rassemblement d'été des clans, pour faire valoir leur bravoure en les exhibant.
     Les deux hommes décident de délivrer leurs compagnons, alors que, dans le camp, la fête des morts commence...
 
     David Chauvel, qui a de nombreuses cordes à son arc, excelle dans le récit de fantasy. Il a déjà signé nombre de séries dans ce genre dont la remarquable Arthur (neuf volumes — Delcourt) et 7 Prisonniers. Il s'inspire, d'ailleurs, de ce dernier album pour le présent récit, allant jusqu'à récupérer deux des personnages.
     Il reprend un sujet assez classique en fiction, la mission quasi impossible menée par un groupe d'individus complémentaires qui n'ont pas d'autre choix que celui de leur mort, avec toutefois une infime chance de s'en sortir. C'est une excellente motivation !
     Il introduit nombre de réflexions sur la différence entre les races, sur la guerre et son cortège d'atrocités, sur les raisons qui poussent un peuple à s'engager dans un conflit armé. On peut rapprocher le combat des orcs, de celui des indiens d'Amérique, spoliés de leurs terres par un traité inique. Le scénariste entremêle, dans son histoire nombre des thèmes de récits d'aventures. Il sait créer le suspense et faire monter la tension en faisant craindre, par exemple, la mort de tous ses héros. Il livre une conclusion astucieuse, qui laisse entrevoir, peut-être, une suite à cette histoire.
 
     Le scénario est magnifiquement mis en images par un Jérôme Lereculey au sommet de son art. Son dessin, réaliste, précis, détaillé fait merveille pour retranscrire les sentiments des personnages, mais aussi les combats, batailles et autres grandes scènes de l'épopée. Il est aussi à l'aise dans des scènes panoramiques aux détails finement retranscrits que dans la vignette intimiste. Son découpage et sa mise en scène sont parfaitement maitrisés.
 
     Wollodrïn se révèle comme une magnifique histoire de fantasy, qui séduira tous les amateurs du genre. Pour les autres, le travail graphique du dessinateur est, à lui seul, une raison de découvrir ces albums.
 

Serge Perraud          
nooSFere          
04/09/2011          


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