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Album
Le Roi des singes
Série : John Arthur Livingstone    tome 1 

Scénario : Philippe BONIFAY
Dessins : Fabrice MEDDOUR
Couleurs : Stéphane PAITREAU

Vents d'Ouest , coll. Hors Collection, avril 2012
 
Cartonné
Format 320 x 240
56  pages  Couleurs
ISBN 978-2-7493-0592-9
 
Quatrième de couverture
     Je suis la flamme d'un brasier gigantesque, forte et puissante, vive. Aucune trombe d'eau ne pourrait m'éteindre.
     Je suis les sept mers et tous les grands vents. Je suis les tremblements de terre et la dérive des icebergs.
     Je suis la vie, brute et inaccessible aux humains endormis.
     Je suis un animal.
     Je suis sauvage, violent indomptable.
     Je suis... John Arthur Livingstone.
 
Critiques
     Dans Londres, un homme perché dans un arbre semble guetter une jeune femme. Dans une taverne, un homme jeune est interpellé par un autre qui fait état des théories de Darwin, décédé depuis peu, sur l'évolution. Le second demande au premier s'il est le chainon manquant entre le singe et l'homme. Celui-ci, qui répond au nom de Sir John Arthur, rétorque qu'il est plus que cela.
     Il participe régulièrement à des assemblées où, devant des scientifiques, il relate son existence antérieure dans la jungle, sa vie au cœur d'une région sauvage parmi les grands singes.
     Mais, sa présence coïncide avec une nouvelle série de meurtres de jeunes femmes retrouvées dans la rue, la nuque brisée. L'ombre d'un Jack non éventreur plane sur la ville, suscite la peur et les phénomènes de défense. Des « témoins » évoquent un homme qui se change, qui évolue, se basant sur la fiction que vient de faire paraître Robert Louis Stevenson, L'étrange cas du Dr Jeckill et de Mr Hyde.
     Qui est ce nouveau monstre qui hante la cité ? Cet homme qui a vécu avec les singes et eu tant de mal à s'adapter à la société peut-il avoir deux visages ?
 
     Philippe Bonifay propose un diptyque autour du Roi des singes. On pense immédiatement au plus célèbre d'entre eux, le fameux Tarzan, qui a pris le pas grâce au cinéma sur tous les autres personnages similaires. Pourtant le personnage de l'enfant-singe existait bien avant qu'Edgar Rice Burroughs publie Tarzan of the Apes, en 1912. Il était né sous la plume fertile d'Albert Robida, un créateur de génie, en 1879. Celui-ci avait, dès cette époque, imaginé Les voyages très extraordinaires de Saturnin Farandoul. Ses aventures commencent quand le bateau qui transporte une famille, et un bébé âgé de quatre mois et sept jours, fait naufrage. L'enfant, survivant, est élevé, par une famille d'orangs outangs, parmi les grands singes. Plus tard, comprenant sa différence il quitte l'île, pour être recueilli par Lastic le capitaine d'un trois-mâts. Celui-ci l'adopte et... il s'ensuit une suite d'aventures échevelées d'une inventivité remarquable.
     C'est sur ce livre que Philippe Bonifay base son récit en mêlant également d'autres personnages de fiction.
     Par des va et vient réguliers entre le Londres victorien et la vie antérieure de son héros, le scénariste nous fait entrer dans la vie de celui dont le nom est passé de Saturnin Farandoul, à celui de John Arthur Livingstone, sans que l'on sache pourquoi. (Pour l'instant !)
 
     Il ne faut pas se laisser rebuter par un début d'album qui semble un peu confus, une histoire touffue, dense. Le récit s'éclaire au fur et à mesure que l'on pénètre dedans, devient attractif avec cet amalgame de sources diverses dont on se demande comment l'auteur va les réunir en un faisceau cohérent.
 
     Le travail graphique de Fabrice Meddour et Stéphane Paitreau et remarquable. Le dessin est élégant, de belle facture magnifié par une mise en couleurs particulièrement réussie. Les personnages sont campés, affirmant leur présence dans des décors flamboyants. Ce graphisme oscille entre couleur directe et peinture, à la manière d'un Grzegorz Rosinski.
 
     Un premier volume, à l'intrigue attirante pour sa large part de mystère, qui laisse augurer une suite de qualité.
 

Serge Perraud          
nooSFere          
25/04/2012          


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