Présent sur tous les fronts, Urban Comics l'est aussi dans les kiosques : mai voit ainsi l'apparition de nouveaux titres dans la collection DC Presse avec les « Sagas » ( Batman Saga, DC Saga et Green Lantern Saga). Ces revues ont pour vocation de proposer des épisodes lançant de nouvelles story-lines pour les lecteurs désireux de suivre les aventures d'un personnage en découvrant une intrigue inédite, en écho au relaunch événementiel de cinquante deux séries par DC. On repart de zéro, donc, et ça tombe bien car l'histoire de Green Lantern était devenue un brin compliquée — n'étant, à la base, pas forcément très populaire auprès du public français, même si le film et l'excellente adaptation animée ont peut-être un peu remédié à sa méconnaissance. Pourtant, force est de reconnaître que GL est basé sur un concept génial propice à tous les délires créatifs (un anneau permettant à son porteur de matérialiser ses pensées sous forme solide). Heureusement, la rédaction d' Urban Comics se montre assez urbaine pour résumer les choses en deuxième de couverture.
Quatre épisodes sont ici regroupés : Green Lantern N°1, Green Lantern Corps N°1, Green Lantern : les Nouveaux Gardiens N°1 et Red Lantern N°1. Pour faire le point sur la situation : une guerre a fait rage entre Green Lanterns et Yellow Lanterns, faction dissidente ralliée autour du traître Sinestro. Hal Jordan, GL protecteur du secteur où se trouve la Terre, est radié du corps et son anneau est confié à son adversaire, Sinestro, considéré apte à la rédemption par l'anneau de Jordan et les Gardiens de l'Univers, mentors des GL.
Dans le premier épisode, Jordan, déchu de ses fonctions, se trouve donc dans une situation sociale catastrophique après son absence prolongée dans l'espace (et le scénariste, dans un souci de réalisme, a la bonne idée de confronter un héros cosmique aux tracas du quotidien), quand son pire ennemi se voit proposer l'absolution... Le second épisode s'intéresse aux autres GL terriens, également confrontés à des obligations plus « terre à terre » que leur mission intergalactique, avant de se voir confier une enquête concernant le meurtre de plusieurs GL. Les deux épisodes restants concernent les GL mauve (représentant l'amour), bleu (l'espoir), indigo (la compassion), jaune (la peur) et plus particulièrement, dans le dernier épisode, les GL rouge (la colère).
Green Lantern Saga a les défauts de ses qualités : plusieurs épisodes courts, passionnants, bien illustrés, mais que l'on aimerait lire d'une traite plutôt que d'être coupé dans son élan par un cliffhanger. Le premier épisode est d'ailleurs, en quelque sorte, une preview de l'album dont il est tiré ( Sinestro) et qui, stratégie commerciale rondement menée oblige, paraît à peu près en même temps en librairies. Ces épisodes ont donc valeur d'exposition mais suscitent l'intérêt, c'est le moins que l'on puisse dire, si vous êtes prêt à suivre quatre intrigues différentes en évitant la confusion.
Florent M. 25/05/2012
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