Comme je vous l'avais annoncé dans ma critique du tome précédent, ce deuxième opus contient les histoires les plus passionnantes de la saga du costume noir un temps porté par Spider-Man. Ces épisodes, déjà publiés dans Strange au cours des années quatre-vingt et, si je ne me trompe pas, dans le Récit Complet Marvel Venom, relatent le combat psychologique et physique mené entre Peter Parker et son costume, un symbiote vivant bien décidé à fusionner avec le tisseur. Une étrange relation passionnelle faite d'amour et de haine — dont s'inspirera plus tard Todd Mc Farlane (qui dessine ici certains épisodes) pour Spawn — s'instaurait alors entre le porteur et son costume, ramené d'une autre planète par Parker lors des Guerres Secrètes.

 

     Après un combat palpitant contre le Puma (déjà entamé dans le tome un) en guise de hors-d'œuvre, vous assisterez ainsi à la découverte de la nature du symbiote par Red Richards, sa capture, sa vengeance (curieusement, son évasion n'est pas décrite) et assisterez à la genèse de Venom. Il va sans dire que tout cela aura beaucoup inspiré Sam Raimi pour son Spider-Man 3, qui reprend certaines scènes à l'identique (l'église...).

 

     Cette saga charnière dans la carrière de Spider-Man sont donc à découvrir ou à redécouvrir, notamment pour les lecteurs qui, comme moi, avaient raté certains Strange à l'époque. C'est ainsi l'occasion de retrouver cette intrigue post-Guerres Secrètes ayant instauré le concept un peu dingue du « costume vivant » superbement exploité ensuite par Alan Moore dans son Spawn Blood Feud. L'occasion, aussi, de retrouver les débuts d'un tout jeune Todd Mc Farlane.