«Dans un Moyen Age où le christianisme annihile toute autre croyance, le monde de Faërie meurt doucement. Pour retrouver son rang de déesse primaire, la Reine des fées envoie Igguk le petit lutin à la recherche du Coeur de Cristal. » Ça, c'est ce qu'il y avait écrit quelque part dans le matériel de présentation qu'a bien voulu nous fournir Delcourt. Je le retranscris parce que franchement, à la lecture de la BD, c'est pas du tout ce que j'ai compris. À vrai dire, je crois que j'ai simplement rien compris... Bof. Ça viendra peut-être avec les suivants. Parce que c'est là qu'est le plus marrant. J'ai rien compris et pourtant... que le temps va me paraître long d'ici au second tome, et c'est peu de le dire ! Parce que Igguk, c'est tout simplement un album renversant, de ces BD qu'on regarde, qu'on admire bien avant de les lire, dont on a envie de découper les planches pour les mettre sous verre dans sa chambre tant on est malade de les savoir enfermées dans une reliure cartonnée. Et si je vous dis que Civiello a une vingtaine d'années et travaille à l'aérographe en couleur directe ! moi j'en connais un qui bouffe ses pinceaux... Voilà, y a rien à dire de plus. Si vous aimez Tolkien sans être vraiment satisfait de tout ce qui a pu être graphiquement fait dans la veine du maître (Alan Lee et autres), Lord Dunsany, Jérôme Bosch ou Breugel (n'ayons pas peur des comparaisons), les belles choses d'une manière générale, cette incontournable BD est pour vous.
Org Bifrost n°2 01/07/1996
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