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Autour du grand Arbre, des dizaines de corbeaux commencent une danse macabre, puis se fondent pour former un corps encapé de noir : la Morrydwen, symbole de la guerre et des mauvais présages...
Dans le tumulte de la Terre et les assauts des forces démoniaques, la sorcière Cornelia doit affronter la puissante reine des corbeaux. Leur affrontement sera sans merci ! | |
Dans ce troisième album, le scénario est simple, voire simpliste. Se bornant à conter l'affrontement entre Cornelia et la Morrydwen, il n'est guère qu'un prétexte permettant à l'auteur de laisser libre cours à sa créativité de peintre. Mêlant hyperréalisme et fantastique débridé, le graphisme est en effet époustouflant. Chaque page est une véritable toile de maître qu'il faut prendre le temps d'explorer, en oubliant l'intrigue pour mieux s'imprégner de cette imagerie que l'on ne peut s'empêcher d'associer à l'oeuvre de Tolkien.
Outre la légèreté du scénario, on regrettera aussi une certaine confusion qui peut gêner la lecture et qui empêche parfois de savourer pleinement la beauté du dessin. Les dialogues sont relativement pauvres, avec même par instant une vulgarité qui contraste avec l'exceptionnelle qualité graphique.
Tout ceci fait apprécier davantage l'album comme un recueil d'illustrations de fantasy, particulièrement réussi, que comme une véritable bande dessinée. Civiello gagnerait sans doute à collaborer avec un scénariste à sa mesure. En attendant, nous continuerons à admirer ses planches, dont l'impact visuel est tel que l'on ressort de l'album stupéfait et presque étourdi.
Pascal Patoz nooSFere
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