Une petite maison perdue au milieu de la forêt, des monstres en pyjama, des potions qui foirent, des Gorolls qui pètent et même une marmite qui parle... Bref, bienvenue dans le monde magique d'Izbarkan.

     Type même de l'apprenti-sorcier maladroit, Izbarkan est un personnage assez sympathique au premier abord. Si son visage se limite à deux yeux globuleux qui jaillissent d'un chapeau rouge à larges bords et à un sourire démesuré souvent sardonique, cela ne l'empêche pas d'être très expressif. Au contraire, cette trouvaille graphique dynamise réellement la mise en page.

     On souhaiterait donc pouvoir s'intéresser à ses aventures, faites de recherches d'ingrédients saugrenus, de rencontres avec des monstres pas beaux ou encore d'inventions ratées, mais les gags ne volent hélas guère plus haut que ceux de ses compères de Lanfeust Mag, tels Kégoyo et Klamédia — qui feront d'ailleurs une apparition dans cet album, au détriment du sorcier.

     Nous avons droit à la panoplie complète du gag scatologique : Izbarkan avale des crottes d'oiseaux en croyant qu'il s'agit de flocons de neige, se fait carboniser la tête par le pet d'un monstre ou inonder par le crachat d'un autre, quand il ne va pas récurer l'acné nasale d'un troisième...

     Même si la vivacité du dessin est agréable, cet album est donc à réserver aux enfants chez qui les mots pipi et caca déclenchent l'hilarité. Ils seront comblés.