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Album
Morituri te salutant
Série : Le Fléau des Dieux    tome 1a  Album suivant

Scénario : Valérie MANGIN
Dessins : Aleksa GAJIC
Couleurs : Aleksa GAJIC

Soleil , novembre 2000
 
Cartonné
Format 315 x 225
48  pages  Couleurs
ISBN 2-84565-098-1
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Quatrième de couverture
     Depuis 1000 ans, l'Orbis, l'Empire Romain Galactique est en paix. Soudain une terrible nouvelle éclate : les Huns ont pillé Aquincum, une planète provinciale. L'empereur réunit aussitôt ses légions, mais le destin est contre lui. Il meurt avant même le début de la guerre. L'Orbis doit céder aux barbares. Il abandonne Aquincum et accepte de livrer 12 jeunes patriciens pour qu'ils soient sacrifiés à Kerka, la déesse du chaos, adorée par les Huns. Au milieu des cris de joie des barbares, les jeunes gens sont égorgés sur l'autel du grand temple. Mais un miracle se produit : Kerka est de retour.
     Libre adaptation de l'affrontement du roi hun Attila et du général romain Flavius Aetius, le Fléau des Dieux rejoue à sa dimension galactique l'éternelle lutte de l'ordre et du chaos.
 
Critiques
     C'est un ambitieux projet que d'adapter une épopée historique – ici, l'affrontement des huns contre les romains – dans un décor d'empire galactique. Ambitieux et périlleux car il est vite possible de virer au grotesque, à l'image par exemple de l'adaptation cinématographique dite « SF  » du Titus de Shakespeare qui fut présentée en ouverture du premier festival de SF de Nantes en octobre 2000.

     En effet, comment justifier l'existence d'un Empire Romain Galactique  ? Par une uchronie qui aurait vu le développement continuel d'une Rome invaincue à travers les âges  ? Par l'avènement d'un roi dément qui, dans un improbable futur,  se ferait sacrer empereur des Romains – comme le fit en son temps Charlemagne ?...
     Et comment rendre crédible la coexistence entre une technologie spatiale évoluée d'une part, et le port de la toge et d'un simple glaive d'autre part  ?

     Dans ce premier album, les auteurs n'ont pas cherché à justifier l'existence de l'empire ni à éviter ce contraste entre vêtements pseudo antiques et vaisseaux spatiaux. De même, ils n'ont pas cherché à ajouter une thématique proprement science-fictive à la trame historique, la SF ne servant que de décor grandiose.
     Pour ces raisons, le résultat s'apparente autant à la fantasy qu'à la science-fiction, comme ceci n'est pas rare dans le space opera.
     Le terme opera est d'ailleurs approprié : Le Fléau des dieux est une grande tragédie, où s'affrontent des personnages forts, à coup de complots, de manipulations et d'intrigues de palais. La violence sous-jacente – autant intérieure et passionnelle que religieuse ou guerrière – en fait un récit plein de bruit et de fureur.

     Même si l'imagerie peut surprendre initialement, elle demeure heureusement cohérente tout au long de l'album (contrairement à celle du film sus cité). On s'abandonne alors facilement à un récit doté du souffle et de la puissance propres aux grandes épopées, servi par un dessin majestueux et d'une très grande finesse et par des couleurs splendides. Bref, si l'on accepte le principe de la transposition, on admettra sans peine que cet album est pleinement réussi  !

Pascal Patoz          
nooSFere          
01/02/2001          


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