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Sectes. Agences gouvernementales.
Commando Hi-Tech.
Légendes antédiluviennes...
Une simple lettre d'un vieil ami va entraîner Lara Croft dans le maelstöm de sa plus grande aventure.
De Nouvelle-Angleterre à Prague. De Prague en Iryan-Jaya.
Perdre un allié. Gagner un ami.
Faire mentir la légende… | |
Adapter un personnage d'un média à un autre est toujours un pari très difficile à tenir. On se souvient par exemple de la fort médiocre adaptation d'Indiana Jones en bande dessinée, par Alessandrini.
Il était cependant logique de voir la pulpeuse et envahissante Lara Croft se coucher sur le papier, après avoir fait la une des magazines, conquis la publicité, et avant de crever le grand écran. En effet, elle a connu en quelques années un succès considérable, qui dépasse largement la valeur propre du jeu vidéo dont elle est issue. En cette fin de siècle, elle "incarne" le héros moderne, forcément virtuel, petite soeur de Bob Morane ou d'Indiana Jones, et prouve que la grande aventure n'est pas morte, tout en réussissant à conserver un charme et une féminité irrésistibles.
Première constatation, si Lara perd dans ces pages son dynamisme sautillant (et un peu fatigant), elle acquiert une personnalité plus forte, qui demeure cependant suffisamment neutre pour que l'on puisse y projeter sa propre vision du personnage. Mystérieuse, toujours flegmatique, et pour tout dire quasi parfaite, elle cadre bien avec l'image mythique qu'elle est train de se construire.
Moins essouflée mais plus bavarde que son double virtuel, Lara sera ici confrontée à une intrigue qui mêle l'archéologie, la démonologie, l'aventure exotique, le complot militaire... très proche des aventures d'un Indiana Jones qui bénéficierait de la technologie contemporaine. A défaut d'être original, le scénario est bien ficelé, peut-être un peu trop rapide, car il aurait sans doute gagné à être étoffé et développé sur plusieurs albums. Cela rejoint cependant le côté fonceur de notre héroïne qui anéantira bien sûr tout sur son passage.
Le dessin, agréable, manque un peu de netteté, ce qui avec un léger grain dans les couleurs, accentue encore les ressemblances avec l'écran vidéo. La mise en page demeure classique, pas aussi dynamique que Lara l'aurait mérité, mais néanmoins d'une efficacité certaine.
Au total, c'est finalement une agréable surprise car non seulement l'adaptation est fidèle à l'image que l'on peut se faire de Lara, non seulement cette nouvelle présentation ajoute une dimension supplémentaire à cette incroyable héroïne médiatique, mais en outre le résultat est une bande dessinée d'aventures fantastiques qui serait de toute façon sympathique indépendamment même du personnage.
Pascal Patoz nooSFere
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