Pourquoi un jeune mutant, dont le pouvoir vient de se révéler, a-t-il disparu en Angleterre, dans les environs d'une demeure appartenant à Blair Cameron, un membre éminent du Club des Damnés ? Et pourquoi ce même club invite-t-il Jacob Marlowe à se joindre à eux ?
Le principe de l'album est le même que dans les deux premiers : mettre en scène une des rencontres des X-Men et des WildC.A.T.S, confrontés aux Daemonites. L'action est cette fois censée se dérouler de nos jours, bien qu'elle pourrait tout à fait se dérouler à une autre époque, d'autant plus que le Club des Damnés est tourné vers le passé, aussi bien pour ses demeures que pour ses costumes...
Par rapport aux deux premiers albums, l'intrigue, tournée vers l'occultisme, est un peu plus étoffée. Le rôle des Daemonites est réduit, un démon venu de l'au-delà leur volant la vedette. Malgré un dénouement un peu expéditif, les retrouvailles de Wolferine et Zealot, puis de Grifter et de Marvel Girl – allusions aux deux albums précédents – contribuent à donner une meilleure unité à la série.
Les dessinateurs se succèdent et ne se ressemblent décidément pas ! C'est d'ailleurs l'un des attraits de cette série qui nous fait voyager dans des univers graphiques très différents autour d'un même thème. Après la finesse et la précision du dessin de Charest, après le spectaculaire de celui de Jim Lee, voilà celui, très personnel, d'Adam Hughes. Par une utilisation très particulière de la lumière, il gomme parfois contours et relief sans rien perdre en expressivité.
Ce troisième album confirme donc l'intérêt de la série : la juxtaposition des styles des dessinateurs, dont les visions sont très différentes, permet de mieux apprécier les qualités respectives de chacun. Le risque serait que la série ne soit pas cohérente, mais il n'en est rien, bien au contraire. Le quatrième – et dernier – album, nous dira si cette cohérence est respectée jusqu'au bout.
Pascal Patoz nooSFere 15/01/2001
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