Quatre meurtres, un seul indice : chaque victime a péri par décapitation ! Très vite, les soupçons se portent sur Clarence Beaufixe, considéré comme un tueur en série par la police et comme un fou par les psychiatres.

     Dick Hérisson, appelé par Mathilde, la femme de Beaufixe, part en Bretagne résoudre cette affaire, qui le conduira à un mystérieux manoir situé à « Coast an noz », la forêt de la nuit...

     Séjour en Bretagne pour Dick Hérisson. Il y est appelé pour innocenter un certain Clarence Beaufixe, accusé d'avoir froidement décapité plusieurs notables des environs !

     Et voilà le nonchalant détective à la bouche en coin et au nez crochu de nouveau lancé dans une enquête obscure, au milieu de faux-morts, de faux-témoins, de faux-coupables et de fausses pistes...

     En fin de compte, l'intrigue se révèlera assez conventionnelle et le rythme bien lent, voire mou. On n'échappe évidemment pas à certains clichés — les notables des villes de province sont toujours gros et pourris, c'est bien connu. Quant à l'inspiration fantastique, elle ne réside plus que dans l'ambiance macabre, la solution de l'énigme étant tout à fait terre-à-terre, absurdement révélée en partie par la couverture !

     Bref, cet album n'est pas à la hauteur de certains des précédents, comme La Conspiration des poissonniers. Même le dessin semble moins précis, hésitant entre une ligne claire à la Hergé et un trait plus tourmenté très inspiré de Tardi.

     Pourtant, on garde un certain plaisir à suivre ces aventures à la Harry Dickson, à humer leur parfum rétro, à faire semblant de croire à une histoire bien peu crédible... Mais pour que le charme continue à agir, il faudrait que la série retrouve un second souffle dans les prochains albums !