« — Tes problèmes ne s'arrangent pas, hein ?

     — Pas exactement, non... Depuis que j'ai giflé Nando, on ne s'est plus adressé la parole... On s'évite... C'est plus simple. Mais de toute façon, je ne saurais plus quoi lui dire. Je crois qu'on a fait le tour de la question. Il n'y a plus d'issue...« 

     Réalisant les difficultés à renflouer le Diodon, l'armée décide de détruire l'épave et le mystérieux cube qu'elle contient. Mais Nando souhaite aller jusqu'au bout et propose une solution.

     Pourquoi Zarko a-t-il essayé de tuer le psychiatre ? Et pour qui ce psychiatre travaille-t-il vraiment ?

     Les qualités tant scénaristiques que graphiques de cet impressionnant thriller — soulignées dans la chronique du précédent volume — sont toujours présentes. Le mystère demeure épais, les enjeux incertains, les personnages insaisissables, la tension dramatique étouffante... d'autant plus que la narration met en parallèle le mystère scientifique, l'enquête policière et une sorte d'introspection psychanalytique de Nando, qui peut ainsi déclarer : « Lorsque j'avance dans mes découvertes sur leur mission, je fais la même progression dans l'analyse et la compréhension de mes angoisses. » (p.41)

     Une excellente série, qui émerge sans peine de la production habituelle.