José Hermosillo a décidé un jour de fuir son quartier minable et de se faire passer pour un aventurier professionnel nommé Dexter London. Si ses capacités d'aventurier sont médiocres, il a tout de même réussi à trouver la grande aventure qu'il espérait... En effet, le voici dans une Afrique de fantaisie, traqué par des soldats, en compagnie de la jolie savante Sydney McCoy qui recherche depuis toujours la trace d'un dinosaure qui hanterait toujours cette région. Le mystérieux peuple des hommes bleus, détenteurs d'un savoir disparu, l'ont d'ailleurs convié à venir voir la créature... On reconnaît bien l'imaginaire de Léo dans ce récit au ton un peu décalé. Les aventuriers emploient par exemple des véhicules pour le moins étranges comme une île flottante ou un étonnant bus capable de se transformer en fonction des pays qu'il traverse. De même, on retrouve son goût pour une faune excentrique comme ce papillon qui, pour se protéger des prédateurs, dégage des odeurs exacerbant la sensualité de ceux qui l'approchent, ou comme ce crapaud qui produit d'excellentes friandises sous l'influence de certaines musiques. C'est ainsi à une étrange et séduisante aventure qu'il nous convie, un voyage où l'absurde et le merveilleux sont aussi au rendez-vous.
Le dessin de Sergio Garcia peut paraître un peu maladroit. Les personnages sont un peu raide, les visages peu expressifs. Mais il possède une certaine candeur, une naïveté qui se marie parfaitement avec ce joli conte où le souffle de la grande aventure se mêle à une rafraîchissante poésie — de la même manière qu'il se mêle à une tendre nostalgie dans Théodore Poussin. Une charmante série.
Pascal Patoz nooSFere 06/09/2003
Dexter London, aventurier bidon, est en cavale avec des compagnons de fortune. Tout ce petit monde trouve refuge sur une île flottante, puis dans un étrange train des sables... On retrouve les qualités de l'auteur d'Aldébaran (création de mondes imaginaires) sans certains défauts (ici, Léo ne dessine pas les personnages !). Sauf qu'il en reste, malheureusement (naïveté de la psychologie des protagonistes). Le style de Sergio Garcia, quoique intéressant, paraît peu adapté et ne sauve pas l'ensemble. (Note : bof, yapatrèbon)
Philippe Heurtel Bifrost n°32 01/10/2003 Mise en ligne le 01/12/2005
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