Son père étant parti à la croisade et son oncle étant à l'article de la mort, la jeune Aliénor se retrouve seule pour défendre son château face à la convoitise de l'ignoble Aspic... Seule ? Pas tout à fait. Avec un japonais pour l'initier aux arts martiaux, un baladin pour lui faire découvrir l'amour et surtout la petite Etamine, une créature du Royaume des Morts — du Royaume de ceux qui donnent la mort — retenue sur Terre par la vertu d'un bracelet magique, Aliénor n'est pas si démunie.
Ne cherchez pas la fidélité historique : cet Aliénor-là n'a que peu à voir avec son modèle historique. Le récit est surtout le prétexte à une suite de péripéties burlesques et survoltées, dans l'ensemble assez drôles et moins confuses que celle de Robin Hood, du même scénariste. Très inspiré des mangas, le dessin grimaçant pourra amuser tout autant qu'agacer, selon sa sensibilité.
Aliénor ne semble avoir d'autre prétention que de faire sourire et de distraire. C'est réussi, même si au bout du compte l'album s'oublie assez vite.
Pascal Patoz nooSFere 15/07/2003
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