Tsoué semble être un enfant comme les autres, plutôt peu discipliné, mais depuis sa naissance sa famille l'a destiné à devenir un grand « Kurran », une sorte de chaman détenteur des secrets du « Mekbé ». A douze ans, ses parents présentent l'enfant à la Kurran Roré en espérant que celle-ci accepte de le prendre comme disciple. Elle refuse d'abord de prendre un apprenti, surtout mâle, mais elle finit par se laisser convaincre lorsqu'elle perçoit le don exceptionnel du jeune garçon. S'ensuit un apprentissage rigoureux, avec ses périodes de déception et de désespoir. Le jeune Tsoué triomphera-t-il de toutes ces épreuves ?
Pas de surprise dans ce récit d'apprentissage extrêmement classique, qui séduit davantage par son élégance que par son originalité. Même si l'on aurait apprécié qu'elle soit plus ambitieuse, l'histoire est jolie et plaisamment racontée, avec une économie de moyen et une retenue qui changent agréablement de bandes dessinées plus spectaculaires. De même, le dessin noir et blanc est sobre mais plein de charme, à l'image de l'objet lui-même dont le format et la présentation évoquent davantage un « roman graphique » qu'un album habituel.
Bref, une jolie fable initiatique, qui évoque la sagesse tibétaine ou les couleurs de l'Afrique.
Pascal Patoz nooSFere 10/05/2004
Le jeune Tsoué possède des dons qui le destinent à devenir Kurran, maîtriser l'eau et servir le « Mekbé », l'énergie vitale. Le garçon turbulent devient l'apprenti de la Kurran Roré... Ce récit initiatique se distingue en tout point des fantasy formatées qui inondent les rayons BD. Par son décor, plus africain que médiévalo-fantastique ; par son ambiance, douce et poétique, plus portée sur les personnages que sur l'action ; par son dessin en noir et blanc, sobre mais soigné. Une rareté, en somme. (note : Ahouaip ! trèbueno...)
Philippe Heurtel Bifrost n°34 01/04/2004 Mise en ligne le 15/09/2005
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