Depuis que la neige est tombée et que le sommet de la Montagne Chauve s'est effondré, de mystérieuses créatures tuent les villageois. Gunmord et le sorcier Ingur décident de se rendre dans les montagnes où vivaient l'ancien peuple des Unnats. Chemin faisant, ils rencontrent le chevalier Torhulst qui leur apprend la venue de l'armée du cruel Wudun, l'homme sans visage...

     De longs textes déclamatifs, souvent lugubres témoignant d'un esprit atteint d'une dépression mélancolique, empreint d'une philosophie qui réfute tout sens à la vie des hommes.

     Des décors sinistres, avec de longues verticales écrasants les pauvres hommes.

     Des visages longs comme des jours sans pain, aux yeux creusés, raides et parfois difficiles à reconnaître.

     Des créatures grouillantes et un sanctuaire où se trouve une statue de métal évoquant un vaisseau spatial — ces créatures sont-elles de nature extraterrestre, sont-ce des Grands Anciens ?

     Bref, tout cela évoque Lovecraft, pour la notion d'un cosmos qui dépasse l'entendement de l'homme, aussi bien qu'Alien, pour son imagerie sinistre. L'ambiance s'avère assez pénétrante, même si les partis pris narratifs et graphiques très particuliers de l'auteur pourront sans doute rebuter autant qu'envoûter : gageons que certains lecteurs détesteront ce verbiage dépourvu de toute trace d'humour, tandis que les autres adoreront ce qu'ils appelleront de la poésie ténébreuse et morbide. Pour ma part, j'hésite encore...