Sur les terres de Komadourah, plusieurs races coexistent. Les Moôshanes sont des conquérants, que l'empereur Zarog veut détourner de la guerre pour leur faire construire une grande muraille témoin de sa grandeur. Les Jhaasts sont de farouches guerriers mais leur race a quasiment disparu et il n'en reste que quelques individus errants. Les Jelvines sont de paisibles paysans, qui, à la suite de l'arrivée d'un curieux voyageur, se sont divisés en deux tribus lors du Grand Exode. Il existe également une « bête majestueuse » dont l'aspect monstrueux cache une âme noble, un jeune sfartien qui a été recueilli par les Jelvines, et enfin le peuple caché des Hommes, qui serait lié aux vestiges d'une très ancienne civilisation technologique... Emmenés comme esclaves pour construire la grande muraille, des personnages issus de ces différentes races vont devoir s'entraider. Pendant ce temps, Korgan, le chef des troupes de Zarog, va découvrir la source des terribles pouvoirs de son empereur, capable de voler dans les airs... Des pouvoirs qui pourraient bien prendre leur source dans les dômes métalliques qui parsèment le monde et dont la désactivation pourrait bien signifier la fin du monde...
La longueur de ce résumé pourtant bien incomplet traduit la densité d'un scénario qui débute comme un récit de fantasy mais qui se tourne vite vers la science-fiction lorsque le lecteur comprend la nature de ces dômes-temples. Même s'il n'y a pour l'instant rien de fondamentalement original pour un amateur de SF, la richesse potentielle du scénario et surtout la narration alternée qui permet d'aller de révélations en révélations font que l'on adhère pleinement à l'intrigue. De nombreux points restent obscurs — et c'est tant mieux ! Qu'est-ce que l'Arkezone ? Cette planète est-elle la Terre d'un lointain futur après l'effondrement de la civilisation humaine ? Est-ce au contraire une planète primitive dont l'évolution est surveillée par une confédération galactique plus évoluée ?... Cela reste à découvrir.
Le dessin est agréable et caractérise bien les différentes races, mais il demeure un peu impersonnel, avec une sensation de déjà-vu.
Bref, un premier album prometteur pour une série de science-fiction classique — ou de science-fantasy si l'on veut rendre compte de l'ambiance. Reste à voir si les auteurs sauront maintenir l'intérêt dans les albums suivants.
Pascal Patoz nooSFere 15/02/2004
L'Empereur Zarog a décidé de mettre fin aux guerres et de construire une vaste muraille pour protéger son empire, ce qui n'est pas pour plaire à l'ambitieux chef des armées, Korgan. Ajoutez de la magie (en réalité de la technologie dans un monde post-apocalyptique), un guerrier et un enfant esclaves de l'Empire, une pincée de dialogues édulcorés, un dessin pas laid mais fonctionnel... Voici un cocktail quelconque et sans trop de goût. (note : Bof, yapôtrocool)
Philippe Heurtel Bifrost n°34 01/04/2004 Mise en ligne le 15/09/2005
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