Que dire ?... Voilà une série qui fourmille d'idées intéressantes et d'images sidérantes, de récits extraordinaires et de visions grandioses, bref une série dont on aimerait pouvoir dire du bien... Mais sa narration est emphatique, décousue et confuse au point que l'album en vient à tomber des mains malgré ces qualités. Au fil des albums, Jodorowski semble s'auto-parodier au point que la lecture en devient pénible. La distanciation par rapport au récit principal que provoque l'emploi de narrateurs internes grandiloquents qui ne cessent d'interrompre pesamment son cours accroît d'autant la difficulté à s'immerger dans une intrigue déjà fort absconse. Des bribes d'histoires nous sont livrées en vrac, davantage pour permettre l'expression des fantasmes habituels du scénariste ou pour fournir le prétexte à de superbes images que pour faire progresser le scénario. Ajoutons à cela la déclamation moralisatrice, l'exacerbation d'émotions factices, le mysticisme à quatre sous et nous aurons un panorama assez complet de ce qui rend indigeste cette série, malgré l'intérêt que l'on peut porter en d'autres occasions au travail hors norme de Jodorowski. Bref, à réserver aux inconditionnels.
Pascal Patoz nooSFere 10/05/2004
Après de nouvelles épreuves, Albino devient le Technopère Suprême. Aidé de Tinigrifi et de San Severo, il feint la cruauté pour mieux parvenir à son but : faire de la galaxie un monde meilleur... Si le dessin est spectaculaire, on ne peut en dire autant du scénario : narration maladroite et pesante, de la SF en plâtre faite d'idées simplistes et de néologismes bancals, des sentences pompeuses qui illustrent le proverbe : « Si c'est profond, c'est que c'est creux ». Et là, c'est vraiment très creux. (note : Beeurrk, yavrémendégueu...)
Philippe Heurtel Bifrost n°35 01/07/2004 Mise en ligne le 01/09/2005
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