Le roi Elias a suivi le parcours classique du conquérant impitoyable. Il a fait assassiner les conseillers de feu son père, pillé quantité de royaumes et semé la terreur sur trois continents. Il s'est également approprié le pouvoir de nombreux sorciers et on dit qu'il aurait même visité un autre monde... Mais, un jour, Elias se fait voler son destin et jusqu'à son apparence par un puissant sorcier nommé Melchior. Devenu mercenaire errant, il va tâcher de réunir les trente-deux tablettes du jeu des corps célestes, une sorte de tarot magique dont chaque carte recèle un puissant pouvoir. Récupérer l'ensemble du jeu lui permettrait de redevenir lui-même... Chemin faisant, il rencontrera un zwerg, sorte de lutin lâche et facétieux, qui a renié sa cruelle espèce pour se faire passer pour un homme : il servira à la fois de narrateur et d'élément comique. Il rencontrera aussi une belle jeune femme, médecin refusant de croire à la magie et affirmant la puissance de la science.
Une idée de départ assez simple, menant à un schéma classique de quête, avec une distribution des rôles et des péripéties sans surprise majeure. L'histoire est bien racontée et se lit sans déplaisir, mais sans excitation non plus.
De même, le dessin de l'italien Corrado Mastantuono, que l'éditeur présente comme un dessinateur « légendaire » en Italie, se montre certes tout à fait efficace, mais sans qu'il renouvelle l'imagerie de cette heroic fantasy médiévalisante.
Bref, un album de bonne facture, mais se démarquant pour l'instant peu de la production habituelle du genre. Nous verrons si les tomes suivants affirment davantage la personnalité de cette série.
Pascal Patoz nooSFere 09/09/2004
Elias était un cruel monarque, jusqu'à ce qu'il affronte un puissant sorcier et se fasse voler son visage. Muni de cartes magiques, il erre à la recherche du voleur afin de retrouver son identité... Ils sont venus, ils sont tous là : le guerrier, le méchant sorcier, le nain faire-valoir, et la quête, et l'exotisme de pacotille étalé dès la première phrase... Certes, le dessin a du caractère. Mais il n'y a que ça. (Note : Bof, yapôtrocool)
Philippe Heurtel Bifrost n°36 01/10/2004 Mise en ligne le 26/06/2006
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