Les endroits où les rêves nous emportent sont parfois indéfinissables...

     Londres, 1900. Une série de morts d'adolescents sans aucun motif ni explication sème la confusion ches Scotland Yard.

     Lewis Franck, détective à ses heures perdues, dandy et dilettante dans beaucoup de domaines des arts, y compris l'art de vivre, est aussi fasciné par ces morts d'enfants. Il décide de mener sa propre enquête.

     A Vienne, au même moment, le « doctor » Freud, spécialiste des rêves, fait une découverte troublante : plusieurs de ses jeunes patients, tous des adolescents pubères, ont fait le même rêve !...

     Quel est le rapport entre les enfants morts à Londres et les rêves identiques à Vienne ? Qui sont les mystérieux hommes et femmes qui suivent certains enfants ? Et quel est le rôle que joue dans tout cela la « Golden Dawn », la société secrète et ésotérique du mage Alceister Crowley ?

     Comment Liam, jeune collégien londonien de quatorze ans et demi et Emilie, même âge, lycéenne à Vienne, vont-ils se rencontrer et ainsi découvrir des sentiments bien troublants ?

     Quatorze ans après les crimes de Jack l'éventreur, six enfants sont retrouvés morts dans les ruelles de Londres, dans de mystérieuses circonstances, sans aucune trace de violence, comme s'ils étaient morts de peur.

     Pendant ce temps, à Vienne, le docteur Freud s'interroge. Depuis quelques temps, dix-sept enfants sont venus lui raconter exactement le même cauchemar.

     Mais dans chacune de ces villes, un enfant résiste à ces cauchemars et se découvre des dons de télékinésie et de télépathie.

     Ces deux enfants, un garçon et une fille, vont être enlevés par des individus étranges qui coiffent d'énormes casques reliés à une machine non moins intrigante...

     Voilà un très intéressant scénario policier et SF dans une ambiance steampunk. La machine à rêves rappelle évidemment celle de La Cité des Enfants perdus, mais Ferry réussit à se démarquer des références antérieures et à créer une histoire plutôt originale, comme l'était l'ambiance mi-aventures historique mi-SF des Ian Kalédine dessinés par Vernal.

     Le dessin d'Arnaud est d'un classicisme rigoureux évoquant parfaitement l'atmosphère de ce vingtième siècle débutant. Les premières planches, où se mêlent les cauchemars des enfants représentés par de très beaux crayonnés, sont remarquables.

     Bref, un début de série très dense et très prometteur, avec un premier tome qui mérite de toute façon la lecture à lui seul.

     A Londres et à Vienne, des enfants font le même cauchemar avant de mourir. Derrière ce phénomène, un médium qui recherche un enfant aux pouvoirs exceptionnels afin de dominer le monde... Médiums, sociétés secrètes, télépathie, télékinésie : tous les ingrédients sont présents pour réchauffer de l'ésotérisme à deux balles, avec en prime une narration éclatée à l'excès qui nuit à la lecture et de médiocres répliques. Ça fait un gros passif...

     (note : Beeurrk, yavrémendégueu...)