Sandman, le Maître des Rêves, est tombé dans le piège de magiciens qui souhaitaient capturer sa soeur Death. Il a passé soixante-dix ans sous une cloche de verre, impuissant. Lorsqu'il parvient enfin à recouvrer sa liberté, il découvre son royaume dans un état dramatique. Mais avant de pouvoir s'atteler à sa restauration, il doit de toute urgence retrouver les trois attributs de son pouvoir : son heaume, sa bourse et son rubis. Des objets primordiaux dont la trace, soixante-dix ans après leur perte, s'avère très difficile à suivre...

     NEIL GAIMAN

     Avant de s'imposer comme l'un des plus grands auteurs actuels de littérature fantastique, Neil Gaiman a d'abord mené une carrière fulgurante dans le monde du comic-book. Sa série Sandman a fait de lui une véritable star aux États-Unis, grâce à un mélange très personnel de mythologie et de fantastique, où l'humour et le macabre font bon ménage et sont servis par une écriture raffinée et flamboyante.

     SANDMAN

     Son nom lui-même est un mystère. Il se nomme Sandman, mais aussi Dream ou Morphée. Comme les autres membres de la famille des Éternels — Death, Destiny, Delirium, Désire, Despair et Destruction — il incarne un sentiment ou une réalité de l'âme humaine. Son royaume est celui des songes, un royaume à la fois sombre et enchanteur, dont le Maître est immortel, mais faillible et fragile. En suivant Sandman dans ses aventures, ses peines et ses tourments, le lecteur plongera dans un fascinant rêve éveillé.

     Chaque album de la série Sandman est un récit autonome qui peut se lire indépendamment des autres volumes.

     Après le tome 4 et le tome 11, voilà donc enfin ce tome 1 que l'éditeur semblait réticent à nous présenter, peut-être par peur qu'il n'échoue à trouver son public, comme ce fut le cas lors de sa première parution chez Le Téméraire.

     Sandman — ou Dream — a été fait prisonnier par un magicien qui va le garder enfermé dans une sphère pendant soixante-dix ans. Pendant ce temps, une sorte de maladie du sommeil s'abat sur la Terre, mais Dream attend, car il a tout son temps... Une fois libéré, il va devoir reprendre en main son royaume abandonné et se mettre en quête de trois de ses objets qu'on lui a dérobés : sa bourse de sable, détenue par un simple humain ; son casque, qu'il lui faudra reprendre à un démon au sein même des enfers ; son rubis pierre de Lune, passé autrefois dans les mains des super-héros de la Ligue de Justice et désormais dans celles d'un terrifiant criminel, le docteur Destiny...

     Dès ce premier tome, l'originalité du Sandman au sein des comics de super-héros ou des comics d'horreur — deux genres auxquels Neil Gaiman fait référence et rend hommage — est évident. Inventif, bourré de références, aussi riche narrativement que visuellement, ce premier tome est une œuvre remarquable qui me paraît à la fois plus incisif, plus diversifié et plus drôle que le tome 4, que j'avais trouvé plus austère et plus répétitif. Voilà qui, après le superbe tome 11, achève de lever mes réticences initiales. Miam et vivement les suivants !