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Album
Okiya, la maison des plaisirs défendus
Série : Okiya, la Maison des Plaisirs Défendus    tome 1 

Scénario : JEE-YUN, JUNG
Dessins : JUNG
Couleurs : JUNG

Delcourt , février 2006
 
Cartonné
Format 320 x 230
64  pages  Couleurs
ISBN 2-84789-099-8
 
Quatrième de couverture

     Brusquement réveillé par l'étrange pressentiment d'être observé, Yasunari saisit son sabre et scrute l'obscurité et l'épais brouillard qui l'entoure. Et soudain, comme surgissant de la brume apparait une toute jeune fille d'une beauté évanescente et auréolée de pureté...

 
Critiques

     Bien que samouraï, Yasunari, après plusieurs jours de marche, rêve d’un bon repas et d’une nuit à l’abri du froid. Mais dans ce village lacustre, toutes les portes restent fermées. Il n’a d’autre solution que de se réfugier sous l’abri précaire d’un ponton environné de brumes. Il essaie de dormir, mais le sentiment d’être épié le fait bondir l’arme à la main. Il découvre une jeune fille évanescente, qui l’invite dans sa maison, l’Okiya. (La maison des Geishas) Il rencontre sa mère et ses deux sœurs. Après l’avoir restauré, elles lui proposent de se battre, par jeu, contre les trois sœurs dans le rôle de ninjas. Pour l’intérêt, elles fixent un enjeu : elles seront ses esclaves s’il gagne ou l’inverse s’il perd. Fier de sa force, sûr de son fait, Yasunari accepte. Commence alors une étrange quête, car cette maison inconnue et ses occupantes réservent bien des surprises.

     Jee-Yun, d’origine coréenne, s’aventure dans les méandres des usages et coutumes d’un Japon médiéval qu’elle revisite. Mêlant une réalité, encore en vigueur aujourd’hui, à un climat fantastique, elle invente une intrigue attrayante, pleine de rebondissements, de poésie, de sentiments et de sensualité. Elle génère, dans son scénario, une atmosphère de félicité et d’érotisme qui rappelle celle de L’Empire des sens, même si le contexte est fort différent.

     L’avis apposé sur la couverture : pour public averti, est à mon avis superflu. Certes Jung, le dessinateur, propose des vignettes où des corps dénudés, de toute beauté d’ailleurs, sont dans des positions qui ne prêtent pas à confusion. Mais les âmes pures à protéger ont bien d’autres situations à risques, sur le petit écran en prime time !

Jung, pour cet album, réalise un dessin d’une finesse qui porte l’esprit des illustrations célèbres du pays de Soleil Levant. Son travail sur le trait, sur la délicatesse des couleurs est remarquable. Le climat est parfaitement restitué, dans la simplicité, voire le dénuement des décors, dans les attitudes.

     Un très bel album par un couple d’auteurs dont on attend, avec impatience, d’autres œuvres de cette qualité. Eh, oui ! On en veut toujours plus !

 

 

Serge Perraud          
nooSFere          
28/03/2006          


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