Vi raconte à ses nouveaux amis, Agathe et Pier, comment elle a tué ceux qui étaient méchants avec elle, à commencer par son père et sa mère. Mais la bande des neufs, ces individus qui se sont vus dotés brusquement de pouvoirs exceptionnels, voire terrifiants, s’amenuise. Les services secrets qui les traquent viennent de tuer Robert. Ils ne sont plus que quatre, quatre bien décidés à défendre leur vie par tous les moyens…
Rodolphe mène, avec maîtrise, son récit à son terme, dévoilant adroitement les éléments de réponse. Il révèle enfin l’origine des pouvoirs des neufs et le secret de Maison dieu. Il en résulte une intrigue originale basée sur une idée pourtant largement répandue. En effet, qui n’a pas rêvé, un jour, de disposer des capacités, des pouvoirs lui permettant d’accéder à ses désirs les plus chers ? Le scénariste reprend parmi les péripéties, une situation bien connue qui se déroulait sur La Roche de Solutré dans les années 80 et mêle, en forme de clin d’œil, la manière d’arrêter une traque utilisée dans X-men 2. La chute finale n’est-elle pas un hommage à Magritte et au couple Jean Carmet-Louis de Funès ? Cependant Rodolphe, qui aurait pu exploiter les capacités exceptionnelles des neufs, a su garder une réserve face aux pouvoirs de ses personnages et rester dans une histoire qui devient, dès lors, plus plausible. Le dessin réaliste, fort bien traité par Nathalie Berr, sert l’intrigue en banalisant le côté science-fiction, l’aspect super héros, laissant pointer l’humanité des personnages. Il ancre dans le tangible, une histoire qui, sinon, relèverait plus des comics. Une série fort sympathique et dynamique qui se clôt de belle manière !
Serge Perraud nooSFere 27/04/2006
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