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Album
Peur sur la ville
Série : Les Enfants du Crépuscule    tome 1 

Scénario : Massimo SEMERANO
Dessins : Marco NIZZOLI
Couleurs : STUDIO KM[ZERO]

Humanoïdes Associés (Les) , avril 2006
 
Cartonné
Format 320 x 240
56  pages  Couleurs
ISBN 2-7316-1750-0
 
Quatrième de couverture

     Chère maman,
     Polo et moi sommes enfin arrivés à la capitale et je t'écris pour te rassurer. Nous n'avons pas trouvé Claeb tout de suite, mais nous sommes installés dans sa chambre qui est hélas située dans le quartier des monstres hybrides. Caleb n'était pas très content de nous voir, je ne comprends pas pourquoi il a cette attitude si hostile envers ses propres frère et soeur. Demain, comme prévu, nous irons voir le grand docteur Arakno pour qu'il arrête la transformation horrible qui affecte Polo. Je suis sûre que Caleb se trompe et que nous pourrons sauver mon petit frère. Je déteste cette ville et j'ai hâte de rentrer.
     Alice, ta fille qui t'aime.

 
Critiques
     Alice amène son jeune frère Polo dans la grande ville, car ce dernier se transforme peu à peu en loup-garou. Ils rejoignent leur grand frère Caleb, un poète raté, dans les bas quartiers où vivent divers monstres hybrides, hommes-poissons, hommes-pieuvres, hommes-chats...
     Cependant, une campagne électorale déchire la ville. D'un côté, le gouverneur Brown, progressiste, refuse officiellement toute discrimination mais ne voit dans les hybrides qu'une main d'oeuvre bon marché. De l'autre, le candidat Kramer, du Parti Consolidateur, qui tient un discours haineux et sécuritaire, prônant l'extinction des hybrides. Kramer reçoit le soutien du répugnant Trimarkos, au corps rongé par une étrange maladie. Car Trimarkos a mis au point une méthode pour créer des zombies qui pourraient remplacer avantageusement les hybrides dans les mines et les usines...

     Ville cauchemardesque et fracture sociale, créatures chimériques et purification raciale, morts-vivants et lutte des classes, Massimo Semerano réussit une habile allégorie politique, certes assez simple — voire poussée vers la caricature — mais en fait parfaitement efficace grâce à cette mise en scène horrifique. Au milieu de cet enfer urbain d'allure steampunk — ambiance XIXe siècle, flics aux masques rétro-futuristes, science délirante et savant fou — , Alice, Polo et même Caleb se révèlent rapidement attachants, sans que le caractère volontairement grotesque des méchants — Trimarkos ressemble à une momie mal ficelée, et n'hésite pas à porter cape et chapeau à plume — nuise à cette émotion.

     Il faut dire que le dessin de Marco Nizzoli — également dessinateur de l'excellente série du Jour des magiciens — colle parfaitement à cette histoire oscillant entre mélodrame, cauchemar grotesque et fable politique.

     Au total, une excellente nouvelle série, qui témoigne de la vigueur actuelle des italiens dans la bande dessinée.

Pascal Patoz          
nooSFere          
01/05/2006          


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