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Album
Londres
Série : Code Mc Callum    tome 1  Album suivant

Scénario : Fred DUVAL
Dessins : Didier CASSEGRAIN
Couleurs : Didier CASSEGRAIN

Delcourt , coll. Série B, avril 2006
 
Cartonné
Format 320 x 240
48  pages  Couleurs
ISBN 2-7560-0145-7
 
Quatrième de couverture

     Les Années 2040

     Confirmant les prospectives énoncées au XXe siècle, la Révolution ultra-libérale a imposé ses dérèglements au 10 milliards d'êtres humains qui peuplent la Terre et sa proche banlieue. Ultime rempart face à l'hégémonie des multicontinentales, l'Onu tente désespérément de préserver le Droit des individus et des Nations à disposer d'eux-mêmes.

     Pour survivre au milieu des conflits émergents, des femmes, des hommes et des machines n'ont plus qu'une option : passer à l'action.

 

     Carmen Mc Callum

     Née à Barcelone le 7 novembre 2021. Elle quitte l'Espagne en 2036 pour Dublin où elle rejoint son père, membre actif de l'IRA recomposée depuis 2029. Pendant quatre ans, elle est initiée à la guérilla urbaine et devient experte en maniement des armes les plus sophistiquées.

 

     Londres

     Septembre 2047. Lors d’une soirée mondaine au château d’Azay-le-Rideau, Carmen tue un homme dont le visage et l’identité restent mystérieux… Qui est-il ? Pourquoi Carmen l’a-t-elle exécuté ?

     Londres, 7 ans plus tôt. En ce jour pluvieux de mai 2040, les leaders de l’IRA se préparent à signer avec les représentants des grands groupes industriels et le gouvernement britannique un accord de paix historique après 11 années de guerre.

     En ville, une cellule particulièrement dangereuse et active de l’IRA recomposée semble avoir refusée de rendre les armes. Parmi les 4 irréductibles qui composent cette cellule, une jeune fille de 20 ans répond au nom de code : Carmen.

 
Critiques

     Fred Duval n’en finit pas de développer l’univers de Carmen McCallum, l’héroïne qu’il a créée en 1995, avec Gess. Dans cette  nouvelle série, il se propose de révéler une partie du passé de la belle mercenaire, passé évoqué succinctement dans les sept albums de la série mère.

     En 2047, Carmen, au bras de son mari, participe à une soirée mondaine dans un prestigieux château. À minuit, elle s’éclipse discrètement pour un rendez-vous qui l’obligera à rompre définitivement avec le présent. Elle exécute un mystérieux individu qui est lié, semble-t-il, à des événements vieux de sept ans.

     On retrouve alors la jeune Carmen dans un commando d’irréductibles de l’IRA qui organise une action musclée alors que va se dérouler, sous très haute protection, la signature d’un accord de paix historique. (Un de plus !)

     L’action du commando, spectaculaire, réussit. (Mais je ne vous en dirai pas plus !) Alors que les membres du groupe organisent leur dispersion définitive, Carmen surprend la « taupe » de l’IRA dans les instances britanniques qui tient des propos sibyllins la concernant, elle et ses équipiers.

     Fred Duval a eu une bonne idée de vouloir enrichir l’univers de son héroïne. En effet, il raconte une histoire passionnante, au rythme soutenu, avec des péripéties et un suspense bien maîtrisés. Le retour sur les premières années de combattante de Carmen est l’occasion de retracer, d’une façon attrayante, ce qu’a été l’histoire de l’IRA et de l’Irlande : avec les conflits qui ont débuté en 1919 et des événements qui n’ont pas encore eu la vedette des Journaux Télévisés, la reconstitution historique allant jusqu’en 2040. Mais ce cycle est aussi l’occasion, pour Fred Duval, de traiter de politique-fiction. Il revient sur les pouvoirs nouveaux des grands groupes industriels. L’auteur souhaite-t-il montrer comment Carmen, au caractère enjoué de jeune femme moderne, va devenir la mercenaire impitoyable ? Il s’offre le luxe d’un pléonasme page 31.

     Mais le scénario perdrait beaucoup de sa force, de sa vigueur, sans le dessin de Didier Cassegrain. C’est un dessin dont, depuis les deux tomes de Tao Bang, on ne se lasse pas. Mais c’est un dessinateur trop rare ! Son trait est dynamique, fluide, synthétique tout en privilégiant le détail important. Si la mise en page est classique, presque sage, avec en moyenne une dizaine de vignettes par page, le contenu est narrativement performant. Il a tout pour soutenir le tempo du scénario. Les vignettes se succèdent pour un plaisir renouvelé de l’œil. Un vrai bonheur, d’autant que l’éditeur annonce quatre autres volumes.

Serge Perraud          
nooSFere          
08/05/2006          


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