Seb Christie est reporter-photographe. Depuis de nombreuses années il suit les moyens pas toujours légaux employés par la Waxon pour assurer sa croissance. Alors qu’il enquête à Kaboul, une unité de production de la multinationale explose. Seb, sur les lieux de l’accident surprend, dans son flash, India Allen, la responsable de la sécurité de la société, une arme à la main. Mais alors qu’avec l’aide d’Alma il entreprend une enquête sur la jeune femme aux origines mystérieuses, celle-ci est déjà en route pour Le Caire, afin d’y perpétrer un attentat encore plus meurtrier : l’usine de la Waxon est au centre de quartiers populaires. Alma est une descendante directe des « surhommes » révélés par le Dr Bergholm dans les années 30, alors qu’il était chargé par le régime nazi de démontrer que la race aryenne était supérieure en tout.
Peu à peu, pour Seb, émerge une vision effrayante. Une évolution s’est remise en marche et : « l’humanité se retrouve au bord d’une horreur qu’elle n’a pas créée elle-même. »
Seb sent qu’il tient le reportage de sa vie, …à condition de le rester, car il est sur la route sanglante de ces nouveaux hommes et il a été contaminé par le sang d’India Allen…
Stephen Desberg engage, avec cette série, une réflexion sur l’avenir de l’humanité et sur la présence ou non de : « Un autre Homo qui est venu déclarer la guerre. » L’auteur avance que l’homme n’est qu’un parasite pour la planète Terre et que celle-ci entreprend de s’en débarrasser. Face à la multiplication de l’être humain, le seuil de tolérance est-il atteint ? S. Desberg fait intervenir, pour cela, une nouvelle race dont le rôle est l’éradication de l’homme ancien. Certes, le propos de l’auteur reste mesuré et les moyens mis en œuvre sont encore insuffisants. Mais, avec des actions concertées et déterminées… Le scénariste a du métier et il sait faire passer ses idées dans un cadre dynamique où l’on suit avec intérêt les diverses manœuvres et péripéties. Le va et vient entre deux périodes de l’histoire, également chargée en symbolique, renforce le récit. Et l’auteur ne fait-il que conforter l’idée que toute situation présente trouve son explication et sa raison dans le passé ?
Le dessin de Francis Valles, au trait léger, épuré, au détail qui porte, est efficace pour soutenir le rythme du récit. Synthétique pour les décors, il l’est également pour les personnages. Cependant, on peut souhaiter plus de dynamisme, plus de mouvement dans les scènes d’action. L’auteur a déjà prouvé qu’il savait le faire.
Une série qui s’étoffe, prend du corps avec ce second tome, et semble prometteuse d’une suite passionnante.
Serge Perraud
nooSFere
17/05/2006
| 
