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D'origine slave, L'oiseau de feu est l'un de ces contes magiques et universel qui continuent d'enchanter les enfants, au même titre que Pierre et le loup ou que les récits arabes des Mille et une nuits. Son intrigue demeure cependant relativement mal connue en France, l'adaptation la plus célèbre demeurant celle d'Igor Stravinski sous forme d'un ballet au début du XXème siècle.
Il s'agit d'un astucieux conte à tiroirs, qui s'ouvrent puis se referment les uns sur les autres. A chaque étape, le héros doit conquérir un animal fabuleux, et s'il s'y prend assez mal dans la première partie, il sera plus malin au retour…
La morale est assez curieuse puisque la ruse est récompensée alors que le héros n'a finalement tenu aucune de ses promesses et qu'il n'a pas observé les sages recommandations de son ami le loup… Mais on lui pardonne parce qu'il est sympathique, jeune et beau...
On s'amusera d'autre part de voir naïvement mis sur le même plan la belle princesse avec l'oiseau et le cheval : la femme n'est ici qu'un animal désirable parmi d'autres, qui ne prononce d'ailleurs pas une parole et se laisse aller de mains en mains sans protester !
On ne pouvait rêver plus belle illustration que celle d'Arinouchkine pour ce conte. Le trait fin et élégant mêle agréablement hyperréalisme fantastique et flou onirique, et les peintures de l'artiste semblent scintiller en raison de couleurs chatoyantes, avec en particulier des teintes or exceptionnellement lumineuses.
Cette splendeur visuelle permet de redécouvrir cette fable délicieuse qui séduira autant les enfants les plus jeunes que les parents.
Pascal Patoz
nooSFere
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