Premier tome de la série Osville, La langue du diable compte également parmi les titres publiés par Albin Michel pour inaugurer sa nouvelle collection Peps. Michael Paris vient d'hériter d'un terrain dans une ville qu'il ne connaît pas. Arrivé sur place, il s'aperçoit que ce terrain correspond au cimetière d'Osville, cimetière qui plus est occupé par une galerie de monstres tous plus étonnants les uns que les autres, pas dangereux mais peu appréciés par les villageois qui les verrait bien quitter les lieux afin qu'ils puissent raser le cimetière. Michael va rapidement basculer du côté des « monstres », d'autant plus qu'il tombe amoureux d'une jeune vampire, Abby. On comprend l'intérêt que peut représenter un tel scénario pour un dessinateur : Moore peut en effet s'en donner à coeur joie pour croquer tous ces monstres (squelette régulièrement démantibulé, femme-poisson aguicheuse, loup-garou... même Satan est convié), qui ont de plus des caractères bien trempés. Le traitement s'adapte aussi à l'intrigue, énergique et sans baisse de régime. Reste une histoire somme toute assez banale, mais qui véhicule quand même un message de tolérance bienvenu. Et l'on se prend à attendre la suite des aventures de ces personnages attachants.
Bruno Para nooSFere 13/08/2006
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