Lothario poursuit sa quête et doit encore épouser une quatrième princesse pour sauver le monde...
Amusant et relativement original dans le monde de la Fantasy, le thème avait de quoi donner un vaudeville plein d'espièglerie, de quiproquos et de rebondissements... Malgré son début prometteur, la farce a cependant rapidement perdu de sa saveur, surtout dans ce quatrième et dernier tome où les gags faciles et de banales grivoiseries peinent à nous arracher un sourire. Ces mollesses nuisent à l'humour mais aussi à la sensualité d'un récit qui aurait mérité plus de subtilité. Par exemple, bien embarrassé par ces quatre femmes, le scénariste se contente d'imaginer qu'elles vont finalement se satisfaire de la polygamie de leur époux et y participer activement : voilà une conclusion hâtive et bien décevante par la pauvreté des situations comiques qu'elle génère. Le côté gentiment paillard et « amoral » ne suffit pas à lui seul à remplacer l'inspiration truculente du début.
Côté dessin, le dessinateur Rolland Barthélémy a cédé la place à Fabio Mantovani, sans rupture brutale de style même si le dessin de ce dernier se révèle un peu plus souple et — sous la palette de Jacquemoire — plus coloré.
Bref, comme le dit lui-même Lothario (à propos d'un autre personnage) : « Pas très fin mais sympathique » (p.6)
Pascal Patoz nooSFere 10/09/2006
|