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Album
La Galaxie promise
Série : Les Technopères    Album précédent tome 8 

Scénario : Alexandro JODOROWSKY
Dessins : Zoran JANJETOV
Couleurs : Fred BELTRAN

Humanoïdes Associés (Les) , septembre 2006
 
Cartonné
Format 320 x 240
48  pages  Couleurs
ISBN 2-7316-1708-X
 
Quatrième de couverture
     Je m'étais efforcé de guider, tel un paléo-Moïse, mes 500 000 jeunes pantechnos vers la Galaxie promise, pour y fonder une société harmonieuse.
     Nous allions enfin fouler ce nouveau monde, respirer le parfum de l'air pur, cultiver une terre saine, nous baigner dans des eaux limpides et ne plus manger de fruits synthétiques.
     Mais les dangers qui nous attendent sont encore nombreux et moi, Albino, être virtuel, je ne peux plus rien faire pour mon peuple. Son avenir s'appelle... Tinigrifi !

     Moi Albino, Suprême Technopère, je peux à présent conclure mon histoire...

 
Critiques
     Voici le huitième et dernier tome des Technopères, l'occasion de dresser le bilan d'une série « jodororowskyenne » jusqu'à présent assez peu convaincante. L'idée princeps en est simple : imaginer à l'échelle cosmique la quête biblique de la Terre promise, conduite par Moïse. Ici, c'est donc Albino qui conduit 500 000 « pantechnos » vers une « Galaxie promise », affrontant au passage de dangereuses épreuves.
     Il nous manquait encore le fameux épisode de la mer Rouge, que Dieu ouvre pour laisser passer Moïse avant de la refermer sur les Egyptiens. Rassurez-vous, le lecteur assidu trouvera cet épisode incontournable dans ce huitième tome : alors que les adultes sont prêts à renoncer, les enfants Gatta et Oro se jettent à l'eau... pour la repousser. Les voyant faire, tout ce que trouve à dire un de leurs aînés est « N'en faites pas un mélodrame, nous avons tous le droit au suicide »... Tout est ainsi : facile et sans émotion. Un obstacle se dresse, l'un des personnages lève le doigt pour l'écarter, avec plus ou moins de spectacle, tandis que les autres semblent à peine s'y intéresser.
     Arrivé à la soi-disant Galaxie promise, il faut encore affronter un double de soi-même, dont on se demande bien ce qu'il fait là... Eh oui, se vaincre soi-même pour triompher, voilà un vieux cliché auquel faire appel quant vous voulez ajouter une péripétie qui fasse intelligente, de même que se séparer du démon qui est en soi — on y a droit aussi.
     Tout est bien qui finit bien... Inutile de s'interroger sur ce que deviendra par la suite la terre promise de Moïse Albino, ce serait une histoire bien inutilement complexe. Inutile aussi de mettre en scène le drame d'un personnage qui ne pourrait accéder lui-même à son rêve — le super-Tinalban viendra sauver Albino de cette solitude virtuelle. Mieux vaut s'en tenir à un happy end fade et stérile, qui jette un voile pudique sur ce piètre récit.

     Car assurément, Les Technopères s'avèrent au final d'une profonde vacuité. La série a accumulé sans inspiration des épisodes pseudo-spectaculaires et souvent assez grotesques, afin de retarder une issue convenue et sans intérêt. Malgré l'attachement qu'on peut avoir pour d'autres œuvres de Jodorowsky, malgré le talent conjugué de Janjetov et Beltran, voilà une série dont on peut se dispenser, d'autant qu'il y a d'autres excellentes séries à découvrir chez les Humanoïdes associés.

Pascal Patoz          
nooSFere          
30/10/2006          


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