Ganarah, qui continue de combattre pour gagner ses galons, est à Quintanaro où les spectateurs avides attendent « l’Étranger masqué ». Pour la cité, ce combat est important car il retracera la mort d’Hazil le Fougueux contre le géant Hustur et assurera la suprématie de l’arène. Alors que Solhène, la fille du chef de la cité, bouscule son petit frère, l’adversaire de Ganarah se prépare. C’est un colosse de la Barrière. Mais le vrai danger, pour la princesse guerrière, vient des hemulls, des spectres noirs et longilignes, animés par la folie de la Grande Prêtresse du Dôme. Ceux-ci la traquent sans répit, la suivant à l’odeur. Bien qu’elle trouve des appuis inespérés, Ganarah pourra-t-elle mener tant de combats de front ? Aura-t-elle les moyens de vaincre la magie du Dôme ?
Fabrice Meddour déroule une intrigue qui prend en compte, avec une large part de combats, de magie, une dimension économique, avec la nécessité d’un public attiré par le spectacle de l’arène de la cité. Sa vision du monde magique, inspirée des mythologies méditerranéennes, lui permet de développer des affrontements différents. L’action prime sur la réflexion. Cependant, son intrigue implique de multiples personnages qui, par leurs interventions, l’expression de leurs points de vue, apportent les éléments de la progression du récit. Les héroïnes sont fort réussies. Le dessin, dans son ensemble est attrayant, agréable à regarder.
Les rehauts en couleurs chaudes, signés de Jocelyne Charrance, apportent une tonalité singulière à l’atmosphère de l’histoire.
Ganarah est une série qui mérite un satisfecit !
Serge Perraud nooSFere 14/11/2006
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