John Coleridge et Harriet Butten sont fêtés par le tout Londres qui respire après la mort de l’Équarisseur. Mais les choses ne sont pas si simples. Harriet s’interroge sur la nature réelle du tueur et sur le changement de son protocole opératoire après la mort de Mary, l’ex-fiancée de John. Harriet obtient l’autorisation d’exhumer le corps de cette dernière. L’autopsie révèle qu’elle a été affreusement torturée, avant d’être tuée et suscite, alors, de nombreuses questions. Comment l’Équarisseur a-t-il fait le lien entre John et Mary ? Pourquoi Archibald, le mari de celle-ci, n’a-t-il rien dit de ce supplice ? Alors que le petit groupe d’enquêteurs rentre chez John pour déjeuner, celui-ci est accosté puis sous la menace, il est enlevé malgré l’intervention de Puckett de Scotland yard. Harriet et Idriss, l’ami africain de John, se lancent sur la piste. Mais ils devront faire face à des dangers insoupçonnés car ils soulèvent le voile sur une conspiration…
Erik Juszezak puise dans le fond des légendes très anciennes pour structurer une intrigue nerveuse qui joue sur deux générations. L’histoire est habilement menée avec tonus et moult péripéties relancent constamment l’intérêt. Son art pour jouer avec les situations est étonnant. Ce second volet enchaîne des rebondissements et promène le lecteur de la vieille Angleterre victorienne à une Afrique, plus ancienne encore, dans le berceau de nos civilisations
Mais le meilleur scénario n’est rien s’il n’est pas soutenu par un graphisme de talent. Avec Antonio Parras, c’est le cas ! Bien que l’âge l’ait un peu éloigné de la planche à dessin, celui-ci démontre que sa force créatrice est toujours intacte. Il a su restituer une ambiance d’angoisse pour cette uchronie dans le Londres du 19è siècle, s’approprier et reconstituer des décors, faire preuve d’une grande inventivité pour les machines et matériels. Il offre au lecteur un travail de très grande qualité, avec une constante graphique remarquable.
Aventures, mystères, action, suspense, retournements et trahisons, le tout servi par un graphisme étincelant, font du Méridien des brumes une excellente série.
Serge Perraud nooSFere 22/02/2007
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