Dans le port de Limassol, le chargement du cargo l’Ocean Star est brusquement interrompu par la chute d’un container. L’équipe NBC isole la cale et massacre ceux qui s’y trouvent pour ne pas compromettre l’opération. Le docker qui avait pu échapper au verrouillage et aux émanations est rattrapé pour être tué ainsi que l’homme avec qui il discutait. Ce dernier, cependant a pu transmettre l’information à Jérusalem. À Tel-Aviv, en Jordanie, on s’active. Mood, qui se prélasse pendant le chabbat, est tirée de sa farniente par Rabbin qui tient à lui faire rencontrer d’urgence, compte tenu des événements qui se bousculent, le colonel Gwen Sandina, une joueuse. À New York, Walter malgré les affirmations du commissaire Malory, continue de rechercher des traces dans les docks. Rabbin et Gwen révèlent à Mood l’existence des VOR, une secte d’origine byzantine. Ceux-ci préparent l’apocalypse et ont besoin de chaos. Ils ont ouvert les 7 sceaux et le cargo est en route… Dans la plaine de Megiddo, le trio rencontre un des quatre Arkontes… À New York, Walter retrouve Pandora et lui demande son aide…
Avec le présent scénario, Jean-Pierre Pécau fait se croiser les différentes séries qu’il anime. Arcanes rejoint L’Histoire secrète et bien sûr, Arcane majeur. Avec ces éléments, il monte adroitement une histoire avec une intrigue ésotérique. Mais il entrecroise les fils en un véritable écheveau en mettant ensemble les Arkontes, les joueurs d’Arcanes en bute à une société multiséculaire aux ramifications mafieuses. Il en ressort une intrigue menée tambour battant mais difficile à suivre car, manquant d’espace pour expliciter toutes les sources utilisées, il multiplie les références aux actions passées avec de nombreux renvois aux albums déjà publiés. Il faut donc, pour bien suivre toute l’intrigue de ce second volet du Cercle de Patmos, avoir lu « l’œuvre intégrale » du scénariste. Je ne dis pas qu’elle n’est pas intéressante, mais le procédé est regrettable. C’est dommage de gâcher ainsi une intrigue qui, sans les défauts définis ci-dessus, est tonique, avec un rythme enlevé.
Quant aux dessins de Boyan Kovačević et aux couleurs d’Isabelle Rabarot, ils ne déméritent pas. Globalement, l’ensemble est d’un bon niveau, suffisamment détaillé, travaillé pour donner envie de s’attarder sur les planches.
Le Cercle de Patmos souffre d’une rencontre trop brutale entre différents univers !
Serge Perraud nooSFere 06/02/2007
|