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« Avant nous, personne n’avait jamais raconté des aventures comme celles-là. Dans cette série, tout est possible. Chaque nouvel album peut nous conduire absolument où nous voulons. »
Jean-Claude Mézières
« La science-fiction était un moyen formidable pour « surchauffer » le réel. »
Pierre Christin
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C’est en 1967, le 9 novembre exactement, que dans le numéro 420 du journal Pilote, le jeune lecteur de l’époque découvre les premières planches d’une série de Science-Fiction : Les Mauvais rêves. Le personnage principal, Valérian, est un agent spatio-temporel au comportement assez maladroit.
Comment peut-il se douter, ce jeune lecteur qu’il commence à suivre une série d’aventures qui vont constituer une des plus grande saga de SF, (En BD) et que quarante ans après, il pourra toujours accompagner le parcours du magnifique anti-héros qu’est Valérian ? Celui-ci est chargé de maintenir, partout où cela s’avère nécessaire, la réalité et d’éviter les uchronies et autres paradoxes temporels. Laureline n’apparaît que quelques numéros après pour effectuer le premier (d’une longue série) sauvetage du héros pris dans un piège.
Cette première intégrale regroupe les trois aventures fondatrices de la saga.
D’abord Les Mauvais rêves, où Valérian est envoyé au 12e siècle français à la poursuite de Xombul, le superintendant qui est parti en sabotant la programmation de l’ordinateur du service des rêves.
Puis, dans leur intégralité, La Cité des eaux mouvantes et Terres en flammes, deux épisodes de vingt-huit pages chacun, qui furent édités en album, avec plusieurs coupes pour tenir dans le sacro-saint format de quarante-huit pages. En écrivant ce scénario, en 1968, Pierre Christin situe l’action en 1986, pensant que le décalage dans le temps est suffisant. Mais on aura l’occasion de revenir sur le casse-tête et le paradoxe temporel qu’il a dû résoudre lorsqu’en 1984, il travaille au scénario des Spectres d’Inverloch, car comment justifier d’une activité sur une Terre qui a été détruite !!!
L’Empire des Mille Planètes, paru en 1971, place le cadre de ce que sera la fresque et devient la série Valérian qui a conquis un vaste public. Tout y est : la fertilité de l’imagination, la poésie, l’humour et la dérision, les situations et les personnages truculents, le bonheur des mots, les décors éblouissants, les cultures étrangères et un monde fourmillant dans lequel l’humanisme trouve sa place.
Une excellente idée que cette réédition en grandeur réelle de ce monument du 9e art, qui saura séduire les inconditionnels et un public nouveau qui retrouvera, entre autres, les bases de Star wars.
Serge Perraud
nooSFere
19/11/2007
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