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Album
La Société Socrate
Série : Lautremer    tome 1 

Scénario : Yves LECLERCQ
Dessins : Stéphane HEURTEAU
Couleurs : Stéphane HEURTEAU

Casterman , coll. Ligne d'Horizon, janvier 2008
 
Cartonné
Format 320 x 227
48  pages  Couleurs
ISBN 978-2-203-00558-7
 
Communiqué éditeur

     Début des années 30. Sur une île au large de l’Irlande, une jeune femme, Marcia, apprend de son père adoptif mourant le secret de ses origines. Vingt ans auparavant, par une nuit d’orage, un homme l’a abandonnée, bébé, à un couple de pêcheurs, avec une forte somme d’argent. L’homme avait l’air à demi-fou. Il avait cloué le corps d’une jeune femme morte à la proue de son yacht, la Dulcibella.
     Fascinée par l’énigme de cet homme qu’elle suppose être son père, Marcia se lance à la recherche de la Dulcibella. Elle ne sait pas encore que, ce faisant, elle s’apprête à exhumer de très dangereux secrets, engloutis au fond de la mer depuis quelque 2000 ans...

 
Critiques

     « Socrate disait qu’il y avait trois sortes d’hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer. » Avec une telle entrée en matière, nous sommes tout de suite fixés sur l’univers qui nous attend.
     L’histoire commence en 1913, à l’embouchure de la Tamise, quand un voilier portant à sa proue une femme crucifiée, aborde la rive sous la tempête ; qu’un homme en descend avec un bébé dans les bras et frappe en hurlant à la porte d’une chaumière...
     Vingt ans après, sur les mêmes lieux, Marcia découvre la vérité sur sa naissance, révélée par son père adoptif mourant. Celle-ci veut retrouver son géniteur. Face à sa détermination, sa « mère » lui révèle qu’elle a suivi l’homme, la fameuse nuit, et vu le nom du bateau : la Dulcibella. Elle lui donne aussi un lot de pièces anciennes confiées par son père. Marcia, qui a besoin d’argent pour commencer ses recherches, tente de les négocier. Le vieux numismate n’a pas les moyens de les acheter à leur réelle valeur et la renvoie vers le conservateur du British Museum. Ce dernier alerte le représentant d’une loge qui s’attache alors aux pas de la jeune fille.
     Celle-ci arrive sur une île et découvre, dans un cimetière de bateaux, la carcasse de la Dulcibella ! La vieille comtesse, propriétaire de la cale, lui donne le livre de bord. Que va-t-elle découvrir ?

     Cette histoire, qu’Yves Leclercq commence à développer, s’articule autour de secrets dangereux à exhumer et d’une loge (en lien avec des nazis) dont le rôle est d’assurer la pérennité du secret. Puis, il fait entrer en lice un personnage ayant existé : Aleister Crowley. Ce britannique à la réputation sulfureuse est connu pour son Livre de la Loi, le fondement d’un système religieux et philosophique appelé Thelema. Il a été, également, un membre influent de nombreuses organisations occultes. Celui-ci serait le père de Marcia. Avec ces éléments, il concocte une quête, faisant refaire à cette jeune femme le chemin emprunté par son père quelque vingt ans auparavant.
     Dans ce premier tome, le scénariste place les bases multiples de son intrigue. Celles-ci sont si nombreuses qu’il en ressort un sentiment de confusion, de trop plein Il ne faut pas essayer de cerner les motivations des différents intervenants et de les mettre en cohérence, mais il faut se laisser entraîner sur les pas de la jeune héroïne. La suite, je pense, nous éclairera !

     Le traitement graphique de Stéphane Heurteau tout à la gouache, est mené avec vigueur. Il restitue avec justesse l’atmosphère et les décors marins, dans toute leur splendeur. Il rend palpable les embruns, les crachins. Il offre une jolie galerie de portraits, bien que certains des personnages manquent de stabilité dans leurs traits. Mais ce petit défaut s’estompe vers la fin de l’album.

     Ce premier volet de Lautremer, où l’aventure et les mystères sont au rendez-vous, se laisse découvrir avec bonheur.

Serge Perraud          
nooSFere          
15/04/2008          


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