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Album
La Solution Lucrèce
Série : Rafales    Album précédent tome 4 

Scénario : Stephen DESBERG
Dessins : Francis VALLES
Couleurs : Marie-Paule ALLUARD

Lombard (Le) , coll. Troisième vague, juillet 2008
 
Cartonné
Format 300 x 223
48  pages  Couleurs
ISBN 978-2-8036-2407-2
 
Critiques

     Seb Christie, photographe de guerre, est présent sur tous les lieux où l’homme asservit son semblable par la force, par la terreur. C’est en enquêtant sur les agissements de la Waxon, à Kaboul, qu’il surprend, dans une situation incongrue, India Allen, la responsable de la sécurité de la multinationale. C’est en cherchant à en savoir plus sur elle qu’il relève des anomalies dans son parcours et découvre peu à peu qu’elle est génétiquement différente de la race humaine. Mais il doit lutter pour rester en vie, pourchassé par ces inhumains au premier rang desquels figure India. Lors d’une confrontation, Seb est contaminé par le sang d’India. Mais alors que cette transmission aurait dû le tuer, il continue à vivre et devient insensiblement …un autre.
     Seb comprend que les inhumains, pour prendre la place de l’homo sapiens, attisent les haines entre les ethnies, les races laissant l’instinct autodestructeur de l’homme faire le reste. Mais il contrecarre leurs plans. Adana, à l’origine de ce plan, est assassinée par les sbires de Lucrèce, partisane d’une solution plus expéditive et plus définitive.

     Stephen Desberg, féru d’humanisme, aborde une question fondamentale qui a toute son acuité aujourd’hui : la place de l’homme sur Terre et son rapport à la nature. Il place son intrigue sur deux époques : celle d’aujourd’hui où évolue Seb et celle de l’Allemagne nazie. Dans cette dernière, le docteur Gerholm avait été chargé par le régime de prouver la supériorité de la race humaine. Or, après une découverte troublante en Asie, il était arrivé à la conclusion que l’homme était une erreur de la nature et donc assassiné par ses mandants.

Le scénariste, à travers l’évolution de son héros, compare notre race, en proie à toutes les peurs qui la rendent si agressive et une race émergente dont les capacités de raisonnement et sensorielles supérieures ouvrent d’autres alternatives.
     Il fait le parallèle avec l’extermination, par les homos sapiens, des néandertaliens, une branche humaine aux capacités remarquables.
     Le parcours du héros est intéressant à suivre. D’un statut de témoin, privilégié certes, mais témoin seulement, il devient un des principaux acteurs du drame.

     Même si Stephen desberg nous a habitué à mieux dans l’enchaînement des séquences, dans la fluidité de la narration, il pose des vraies questions sur la nature de l’homme, sur ce qu’il est capable de générer pour ses semblables, sur les dérives du terrorisme et sur : « Le véritable ennemi de l’homme… c’est cette partie de lui-même qui le pousse à créer ses propres prédateurs comme les cartels économiques et financiers, les réseaux politiques et judiciaires… ».

     Le dessin de Francis Vallès, s’il est parfait pour les décors, les personnages, le respect des proportions, reste un peu en deçà pour la mise en scène d’actions trop posées.

     La fin de ce premier cycle reste ouverte sur de nombreuses interrogations comme, par exemple, le devenir de ce nouveau couple « d’Adam et Éve »

     Mais Rafales est une série prenante, humaine, trop humaine !

Serge Perraud          
nooSFere          
20/08/2008          


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