Selon le principe de la série, voici une nouvelle équipe de sept... Sept mercenaires cette fois, mais sans Yul Brynner puisqu'il s'agit de sept girondes guerrières, façon amazones aussi vierges que farouches. Leur mission ? Mettre un jeune prince en lieu sûr... et plus si affinités...
La principale difficulté dans la création d'une histoire qui met en scène une telle équipe est de parvenir à bien en caractériser chaque membre, pour que l'on suive les parcours individuels avec intérêt. Ici, le scénariste ne se montre pas très à l'aise dans cet exercice : on peine à distinguer les guerrières, qui manquent de présence et de caractérisation psychologique. Quasi interchangeables, elles se différencient surtout par la couleur et l'arrangement de leurs cheveux. L'équipe ne sera même jamais vraiment au complet puisque l'une d'elles meure dès la page 18, bien avant que la dernière ne les rejoigne à la page 28. Finalement, le falot prince Aksamon n'a aucun mal à leur voler la vedette...
De même, l'intrigue manque de densité et de surprises — le « rebondissement final » se devine dès la page 11. Seule une narration efficace, à la fois fluide et enlevée, permet de suivre ce récit distrayant et ses diverses péripéties sans déplaisir.
En revanche, le trait de Francis Manapul, venu du comics, se montre très séduisant. Chaleureux, précis et dynamique, le dessin possède une élégance certaine, que renforce l'excellente mise en couleurs due à Christelle Moulart — qui officie également sur la savoureuse série Gargouilles. Leurs talents conjugués apportent une indéniable vitalité à ces aventures orientales.
A l'issue du voyage, voici un album sympathique, agréable à parcourir, mais qui demeure anecdotique.
Pascal Patoz nooSFere 09/06/2008
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