Encyclopédie Infos & Actu Recherche Association Sites hébergés
Bienvenue sur le site nooSFere.
Le javascript est nécessaire à l'affichage du menu dynamique.

Recherche rapide
    nooSFere > Encyclopédie > Bandes dessinées
Connexion adhérent
Album
Tome 3
Série : Filii    Album précédent tome 3 

Scénario : Thibaud DE ROCHEBRUNE
Dessins : Thibaud DE ROCHEBRUNE
Couleurs : Fabien ALQUIER

Bamboo , coll. Grand Angle, juillet 2008
 
Cartonné
Format 320 x 240
48  pages  Couleurs
ISBN 978-2-35078-450-2
 
Quatrième de couverture

« À propos, comment avance votre description d’espèce ? Vous avez trouvé un nom ?
- J’ai bien quelques idées mais je ne pense pas qu’elles vous plairont…
- Dites toujours !
- Sapiens vituosis, sapiens infectio, consentio, hypocrita, crudelis, macciavelis…
- Houlà, rien que ça ? Au moins, vous nous classez chez les sapiens maintenant. Vous ne doutez plus de notre intelligence.
- Il faut de l’intelligence pour faire quelque chose d’aussi monstrueux.
- Effacer leur mémoire était nécessaire.
- Il n’y a pas une grosse différence avec un meurtre. »

 
Critiques

     Rainbird et Marion Scott, deux agents de L’Interservice, un nouveau département réunissant toutes des agences gouvernementales, doivent expliquer une attaque informatique sans précédents et les raisons d’un attentat suicide à Washington.
     Très vite, ils remarquent que cette affaire a des liens avec l’enlèvement d’Oxanna Tesherad, une scientifique américaine en mission au Kazakhstan, de Goran son père, qui était le contact de Rainbird quand celui-ci cherchait à identifier Asclépios, un génie soviétique de l’informatique. Alors que sa fille reste aux mains des ravisseurs, Goran est entraîné par Aazaad et Adamas, un jeune homme et sa mère, dans une suite d’aventures échevelées, de Moscou à HongKong, des côtes du Mexique à Washington. Aazaad veut le secret sur les virus mis au point par Asclépios.

     Marion Scott a trouvé le moyen de libérer Oxanna. Mais celle-ci a fait siennes les motivations de ses ravisseurs. Elle pense cependant que six morts, pour préserver les apparences de sa libération par les forces armées, est cher payé. Imbani, une jeune femme, la protége des roches qui retombent après l’explosion, disparaît aux yeux des sauveteurs, mais prévient par portable Aazaad qu’Oxanna est en route.
     À Washington, Rainbird ne se contente pas des faits qu’il a sous les yeux, mais comme Scott, il a le sentiment d’avoir été téléguidé, d’être là, exactement où les terroristes les souhaitaient. Pendant ce temps Aazaad présente John Bassem à Goran. C’est un des leurs qui a pris la place d’un agent de la CIA qui formait les Moudjahiddins, pendant le conflit entre Afghans et Russes dans les années 80. Celui-ci, qui a ses entrées au Pentagone, tente d’introduire le petit groupe composé d’Aazaad, Adamas et Goran. Mais un détecteur les repère comme terroristes. C’est l’alarme. Ils parviennent à se réfugier dans le Vigilant, le cœur informatique développé après le 11 septembre. Rainbird tente de convaincre Golan de changer de camp en lui montrant qu’Oxanna est libre, pendant que les militaires veulent gazer l’espace où le petit groupe est retranché.

     Thibaut de Rochebrune a fréquenté l’atelier Bande dessinée d’Angoulême. Après avoir tâté du dessin animé, il signe les dessins de Bluehope, une série fantastique parue chez Glénat. C’est en solo qu’il aborde la présente série en 2005.

     Le scénariste base son récit sur la mutation d’un groupe d’êtres humains bien à l’abri dans des massifs montagneux. Ses membres, aux aptitudes remarquables, avaient choisi de rester anonymes. Mais ils doivent se transférer, leur situation devenant intenable. Comment l’Homo Sapiens peut-il accepter des êtres aux capacités qui semblent surnaturelles ? Ne faut-il pas se méfier des réactions de l’individu lambda face à une situation qu’il ne comprend pas, qu’il ne maîtrise pas ? Des individus, sortant de l’ordinaire, ont été torturés, assassinés, brûlés pour moins que ça. C’est tout l’enjeu de l’histoire, l’intégration d’un groupe, dans la masse, dans le plus grand secret. La solution retenue, même si elle semble retorse, peut parfaitement être envisageable.

     L’auteur privilégie un découpage très « cinématographique » avec nombre de gros plans sur tout ou partie des visages. Les expressions passent bien par les regards et cela donne une tonicité supplémentaire au récit.
     Toutefois, celui-ci livre un ensemble graphique assez simple, pour ne pas dire sommaire, tant pour les décors que pour les personnages dont les traits restent assez frustes. Par contre, leurs profils psychologiques sont élaborés et leur caractère les rend attachants.

     Le numérotage de la série qui annonce : Cycle I, épisode 3/3 laisse sous-entendre qu’on peut escompter un Cycle II. Et c’est avec plaisir que l’on retrouvera les principaux héros dans une suite qui sera, à n’en pas douter, aussi passionnante.

Serge Perraud          
nooSFere          
04/08/2008          


.
Écrire aux webmestres       © nooSFere, 1999-2025