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Album
Sortilèges et Enchantements
Série : Johan et Pirlouit    tome Int 2 

Scénario : PEYO
Dessins : PEYO

Dupuis , coll. Tous Publics, septembre 2008
 
Cartonné
Format 300 x 220
168  pages  Couleurs
ISBN 978-2-8001-4236-4
 
Quatrième de couverture

     Johan et Pirlouit fait partie de ces œuvres rares en bande dessinée qui, en quelques albums, marquent des générations de lecteurs et s’imposent comme un inoubliable classique.
     C’est dans cette série que le talent de conteur de l’enchanteur Peyo s’est véritablement révélé, par des aventures rythmées, rebondissantes et légères, où fantastique et humour se mêlent pour enchanter les lecteurs.
     Une œuvre-culte que la présente intégrale, complétée de nombreux documents rares ou inédits, permettra de (re)découvrir.

 
Critiques

     Johan a débuté ses aventures dans La dernière Heure, un quotidien bruxellois, puis les a poursuivies dans Le Soir, comme page du roi Hauvin. Elles ont été publiées d’abord sous forme de gags de quelques images muettes avant de s’élargit en des planches de vignettes dialoguées.
     Peyo travaille aussi comme illustrateur pour les Éditions Dupuis, surtout pour Moustique, une publication pour un public adulte. Le rêve de l’auteur est d’entrer comme dessinateur de BD dans la revue Spirou. Mais jusqu’alors ses tentatives pour placer ses planches se soldent par un refus poli.
     C’est Franquin, bien installé dans les aventures de Spirou et Fantasio, qui le recommande. Et quelques temps après, Peyo signe, dans le numéro du 11 septembre 1952, à raison d’une page par semaine, Le Châtiment de Basenhaut. Pour l’occasion, Johan, petit page blond, devient le jeune page du comte de Tréville avec une chevelure brune.
     Deux mois après la fin du Châtiment de Basenhaut, l’auteur enchaîne avec Le Maître de Roucybeuf. Johan gagne encore en maturité et prend le titre d’écuyer. Cependant, l’auteur pressent qu’il atteindra vite ses limites avec un personnage solitaire. Il faut introduit un faire-valoir, créer un couple qui lui permettra d’étendre la palette des actions et donner du corps aux aventures. C’est dans Le lutin du Bois aux Roches que Pirlouit et Biquette, la chèvre qui lui sert de monture, seront les instigateurs de gags, plaisanteries et malices.
     Si Johan reste poli en toutes circonstances, comme il sied à un héros bien élevé, Pirlouit possède un fichu caractère. Il est : « grognon, rouspéteur, grincheux et hâbleur. » À croire que Peyo se défoule sur ce personnage de la retenue qu’il doit conserver pour Johan.

     Si les intrigues des premières aventures s’inspirent des schémas policiers classiques, Peyo s’imprègne vite de l’esprit du Moyen-âge, intégrant magie, sortilèges, sorcellerie, divinations, voire fantastique. Cette évolution est marquée pour les récits réunis dans ce second tome, tout en continuant de nous régaler avec des courses poursuites effrénées.

     Sortilèges et envoûtements se compose de sept histoires dessinées et d’un conte écrit pour un numéro Spécial Noël de Spirou.
     Quatre de ces récits, Le Dragon, vert, Enguerran le Preux, Sortilèges au château, À l’Auberge du pendu sont des histoires courtes de quelques pages, qui ne sont parues qu’en revue. Les trois autres ont déjà été publiées et …republiées en albums. Mais elles sont, ici, enrichies de quelques illustrations spécifiques à la sortie en hebdomadaire.

     La Pierre de lune, la première aventure qui réunit les deux héros dans une même quête, les oblige à affronter l’ignoble Boustroux qui veut s’emparer de la pierre magique et de la formule contenue dans un grimoire pour devenir le maître du monde.

     Pour sauver un  jeune garçon enlevé sous leurs yeux, nos héros vont défier les fiers guerriers et Le Serment des Vikings !

     Il faut trouver La source des dieux pour défaire le sort qui transforme les habitants d’un village en « mollassons » et en fait les esclaves de Gracauchon.

     Les trois récits principaux attestent de la virtuosité de Peyo à raconter une histoire et à la mettre en scène. Il excelle dans le découpage de ses scénarii, travaillant également le dessin pour obtenir ce trait rond restituant l’essentiel de l’action, qui donnera naissance à « L’école de Marcinelle ».

Serge Perraud          
nooSFere          
05/11/2008          


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