Encyclopédie Infos & Actu Recherche Association Sites hébergés
Bienvenue sur le site nooSFere.
Le javascript est nécessaire à l'affichage du menu dynamique.

Recherche rapide
    nooSFere > Encyclopédie > Bandes dessinées
Connexion adhérent
Album
Drekkars
Série : Servitude    Album précédent tome 2  Album suivant

Scénario : Fabrice DAVID
Dessins : Eric BOURGIER
Couleurs : Eric BOURGIER

Soleil , décembre 2008
 
Cartonné
Format 324 x 223
54  pages  Couleurs
ISBN 978-2-30200-214-2
 
Catalogue éditeur

     Deuxième opus de la vaste fresque épique: Les auteurs proposent un scénario captivant servi par un graphisme élégant et réaliste porté par de sublimes couleurs en demi-teintes !

     L’immense royaume des Fils de la Terre vient d’être ébranlé. L’ennemi vient de réapparaître. Les Drekkars sortent de l’ombre après un silence de dix siècles. Depuis la Grande Marche d’Afenor, la cité de Farkas s’était refermée sur elle-même. Sous l’égide des Dragons qui vivent tels d’inaccessibles divinités, isolés au coeur de la Passe, s’est développé un peuple raffiné, qui s’est doté d’un système hiérarchique codifié à l’extrême. L’Empereur est l’élu des Dragons, le représentant de leur volonté depuis l’origine de la Passe. Lui seul connaît la motivation réelle des Maîtres. Mais l’Empereur n’a pas à se justifier de ses choix, si bien que lorsqu’il pousse les Drekkars vers une guerre ouverte contre l’extérieur, des opposants commencent à se faire entendre. Du Haut Château à l’Enclos où s’entassent les esclaves Riddraks, la rumeur d’une révolte gronde… Désormais l’insurrection porte un nom, celui de Sékal d’Aegor.

 
Critiques

     Les Puissances ont régné sans partage sur la Terre jusqu’à l’apparition des hommes. Elles ont choisi, alors, de prendre forme. Ainsi, les premiers hommes rencontrèrent les Dragons, les Géants, les Sirènes, les Fées, les Anges… Chacune enseigna son savoir-faire : naviguer, construire, cultiver… Mais des guerres intestines amenèrent leur déclin. En un millénaire les hommes, qui se nommaient les Fils de la Terre, ont fondé un royaume et renvoyé les Puissances au statut de mythe.
     Seuls les Dragons ont survécu. Brégor, le frère du roi Afénor, par dépit, par jalousie, a choisi de les écouter et avec les siens, de rejoindre Farkas une des quatre cités antiques construites par les Géants. Sous l’égide d’un Empereur, élu par les Dragons devenus Les Vénérables, la société a évolué sensiblement avec la constitution de castes à la hiérarchie hermétique, l’enfouissement des habitants dans la Passe. Ceux-ci se baptisèrent les Drekkars : les enfants des Dragons.

     Il y a vingt ans, Grasser, de la caste des Faiseurs, révèle son chef-d’œuvre : la naissance d’une petite fille dans un œuf de Dragon, devant l’Empereur. Celui-ci, hors de lui, le condamne et ordonne à son Hégémon de le débarrasser de cette abomination. Mais face au regard de Zéress, ce dragon fait femme, ce dernier décide, en grand secret, de la garder en vie.
     Aujourd’hui, que ce soit dans l’Enclos où se tassent les esclaves ou dans le Haut-Château où vivent les membres des Castes Majeures, la révolte gronde. La guerre décidée par l’empereur contre les Fils de la Terre est très impopulaire. Sékal d’Aegor, l’Hégémon qui a épargné l’enfant mène le soulèvement. Il a envoyé Zéress s’emparer d’une fiole précieuse rapportée par le chef de la caste des marchands pour le monarque absolu. Elle tue, sans état d’âme, deux chefs de caste pour s’en rendre maîtresse. Mais le pouvoir de l’Empereur est soutenu par les Dragons, relayés par les Umacks, de redoutables guerriers…

     Si le Livre I de Servitude est consacré aux Fils de la Terre, ce second volume présente l’univers des Drekkars, qui se dénommèrent ainsi parce que leurs ancêtres ont rejoint les Dragons sous terre, dans un immense réseau de galeries et de cavernes.
     Fabrice David a conçu un monde complexe, dense, structuré par un millénaire de traditions. Il décrit, presque dans les moindres détails, un univers pyramidal avec une base d’esclaves, des nantis et au sommet un monarque de droit « divin ». Celui-ci est, en fait, le représentant de divinités. Il n’a d’explications à donner sur ses décisions, de compte à rendre à personne.

L’auteur se définit comme un raconteur d’histoires et refuse de donner à Servitude des messages cachés ou l’affichage de revendications sociales. Il s’appuie, pour construire la société drekkare, sur le modèle de civilisations asiatiques, avec le choix des castes, la rigidité hiérarchique, le poids des traditions…

     Le dessin d’Éric Bourgier est superbe. Celui-ci associe à un sens du détail, un soin presque maniaque pour décrire un univers d’une grande richesse. Il réalise des vignettes de toute beauté, rendant palpable la tension de cette société repliée sur elle-même, sur son autarcie sociale. Il donne une harmonie même à des personnages physiquement décrépis. Il s’en dégage un éclat magnifié par la fidélité à la réalité, à la manière de ce qu’a fait une Camille Claudel en sculpture.

     Drekkars confirme le choc ressenti à la lecture du Livre I, en avril 2006. Cet album fait de Servitude un début de série magnifique, qui deviendra, à n’en pas douter, une référence dans le genre.

Serge Perraud          
nooSFere          
02/01/2009          

 
Rattaché aux thèmes suivants :
  Dragons

.
Écrire aux webmestres       © nooSFere, 1999-2025