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Passant, si ta route te conduit à proximité de Thérato VII, un conseil, poursuit ton chemin, du plus vite que tu peux et sans te retarder car, partout dans le cosmos, on appelle cette planète... L'ENFER DES VIVANTS ! | |
Foutreput ! Voilà l'une des séries incontournables de la BD de science fiction !
Est-il nécessaire de critiquer ce 28ème album ? Ceux qui sont parvenus jusqu'ici sont sans doute des inconditionnels... Pour les autres, on ne peut que conseiller de commencer par le début pour ne pas risquer d''être complètement perdus.
Après les délires frappadingues des précédents albums — où clones, univers parallèles, intrigues politiques, voyage dans l'anti-temps, etc... nécessitaient une solide attention de la part du lecteur, généralement étonné et ravi —, Le carnaval des animonstres marque comme une pause, une respiration, un retour aux sources...
L'histoire en est en effet fort simple : fuyant une nouvelle fois la rage de Reemihc, Axle et Muskie parviennent sur une planète peuplée de divers monstres ! Pas d'intrigues tarabiscotées, pas de démultiplication des personnages en d'autres lieux ou temps... mais une amusante variation grand-guignolesque sur le thème des extra-terrestres, justifiant le terme de "carnaval".
Même les personnages semblent revenir à leurs origines : si Axle demeure le beau ténébreux impassible et rêveur, Muskie redevient le petit clown androgyne des débuts et non plus la plantureuse jeune femme amoureuse... Ils n'ont pas changé de costumes depuis 1975 et n'ont pas pris une ride : ce sont plus que jamais des héros intemporels.
L'intrigue est simple, mais les ingrédients qui ont fait le succès de la série sont toujours présents : verve, truculence du graphisme et du vocabulaire, humour, inventivité, créatures invraisemblables... et une galerie de personnage attachants que l'on prend plaisir à retrouver au fil des épisodes...
Ce grand space opera a désormais abordé avec une belle énergie la quasi totalité des thèmes de la science-fiction, dans une joyeuse pagaille... On se demande ce que peuvent bien nous préparer les auteurs pour la suite…
Pascal Patoz nooSFere
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